Insolite : la Nasa compte-t-elle vraiment allumer une étoile artificielle dans notre ciel ?
La Nasa lancera un nouveau satellite en orbite en 2029, son but sera d'imiter la luminosité des étoiles afin de calibrer les télescopes sur Terre et améliorer la compréhension de notre Univers.
L'agence spatiale américaine a prévu de lancer un satellite qui se comportera comme une étoile artificielle dans notre ciel en 2029. Si le projet semble étrange au premier abord, ce futur satellite permettra d'améliorer nos connaissances sur l'Univers.
Une fausse étoile déployée en orbite
La Nasa, en association avec un consensus de scientifiques de la George Mason University en Virginie, prévoit d'envoyer dans l'espace d'ici la fin de la décennie un nouveau satellite dans le cadre de la mission Landolt, baptisée ainsi en hommage à l'astronome Arlo Landolt, décédé en 2022 et dont les sujets de recherche étaient axés autour de la luminosité des étoiles.
D'un coût de près de 20 millions de dollars, ce satellite de la taille d'une petite boîte à pain aura pour objectif ultime de mieux comprendre la vitesse et l'accélération de l'expansion de notre Univers. Pour se faire, celui-ci sera placé en orbite stationnaire à un peu moins de 40 000km au-dessus de la Terre, une distance suffisante pour imiter une véritable étoile aux yeux des télescopes terrestres selon les scientifiques.
Ce satellite sera en effet équipé de huit lasers qui simuleront des sources de lumière, lui permettant de prendre tour à tour l'aspect de n'importe quel type de vraie étoile. Pendant la première année de sa mission, ce satellite géosynchrone sera maintenu au-dessus des États-Unis, permettant aux télescopes de l'observer facilement.
Pas de panique toutefois, cette nouvelle étoile artificielle ne sera pas une nouvelle source de pollution lumineuse pour les observateurs sur Terre à l'instar des satellites Starlink par exemple. Celle-ci ne sera en effet pas visible à l’œil nu, sa luminosité étant 100 fois trop faible pour cela. Néanmoins, vous pourrez toutefois facilement l'observer avec des télescopes de taille moyenne selon la Nasa.
Une étoile permettant de calibrer les télescopes, mais pas que
Une fois en orbite durant l'année 2029, le satellite pointera ses huit lasers en direction de télescopes situés sur Terre, qui observeront cette étoile artificielle en même temps que leurs autres cibles scientifiques. Au final, la mission Landolt servira de mètre-étalon pour les scientifiques.
En mesurant la quantité de lumière absorbée par l'atmosphère terrestre, puis en comparant les relevés avec une cinquantaine d'étoiles témoins, les astronomes pourront en effet obtenir un point de référence et ainsi améliorer le calibrage des télescopes à l'avenir. Les scientifiques s'attendent par exemple à réduire les incertitudes sur la valeur de la luminosité des étoiles de 10 à moins de 1 %.
Une grande partie de la compréhension que les chercheurs ont de notre Univers repose en effet sur l'analyse de la luminosité des objets célestes. La mission Landolt doit de ce fait permettre aux scientifiques d'étudier à l'avenir avec une plus grande finesse les diverses propriétés des étoiles, comme leur taille, leur âge ou encore leur distance avec notre planète.
Les scientifiques espèrent également, en définissant plus précisément quelle quantité d'énergie les étoiles émettent et à quelle distance celles-ci se trouvent de potentielles exoplanètes, définir des zones idéales pour l'existence de l'eau et donc possiblement l'existence de la vie ailleurs dans l'Univers.