Insolite : des étoiles faisant partie des plus vieilles de l'univers ont été découvertes par des étudiants
Une équipe d'étudiant du MIT ont, grâce à l'analyse de données vieilles d'environ 10 ans, pu découvrir la présence d'étoiles particulièrement anciennes dans la Voie lactée.
Des étudiants de premier cycle ont récemment découvert dans des données vieilles d'environ 10 ans des étoiles parmi les plus vieilles de l'Univers dans notre propre voie lactée.
Une découverte faite par de « simples » étudiants
Il y a environ 13,8 milliards d'années se produisait le Big Bang, l'Univers ne contenait alors quasiment que de l'hydrogène et de l'hélium qui ont permis la formation des astres que nous connaissons aujourd'hui. Toutefois, ces éléments n'étaient pas les seuls présents à ce moment là, on pouvait en effet également retrouver des traces de strontium, de baryum ou de fer.
C'est en recherchant ces éléments que les astronomes peuvent aujourd'hui retrouver les traces des étoiles les plus anciennes de notre Univers comme ce fut le cas récemment. On pourrait croire qu'une telle découverte aurait été effectuée par une équipe de chercheurs expérimentées avec l'aide d'un puissant télescope spatial comme le fameux télescope James-Webb. Pourtant, il n'en est rien.
En effet, en recherchant justement des traces des éléments cités précédemment, une équipe d'étudiants du premier cycle du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a réussi à dénicher dans notre propre voie lactée trois étoiles particulièrement anciennes, s'étant formée lors des premiers temps de notre Univers il y a 12 à 13 milliards d'années.
Ces étoiles avaient déjà été observées par le télescope Magellan il y a une dizaine d'années mais leurs spectres n'avaient jusqu'à pas été étudiés dans l'optique de les dater, ce qui a finalement été fait par les étudiants du MIT. Pourtant, celles-ci sont situées relativement « proches » de la Terre dans notre propre galaxie, à environ 30 000 années-lumière de notre système solaire !
Des étoiles particulières qui ne sont pas les seules de notre galaxie
Si la découverte d'étoiles aussi anciennes est déjà un événement en soit, les étudiants ont également pu remarquer d'autres particularités les concernant. Ceux-ci expliquent en effet que ces étoiles sont animées d'un mouvement rétrograde, c'est à dire qu'elles tournent dans le mauvais sens par rapport au reste du disque galactique. Une particularité qui a pu être mise en évidence en étudiant les données de la mission Gaïa.
Cette particularité pourrait, selon les chercheurs, s'expliquer par le fait que ces étoiles, très anciennes, ont jadis appartenu à des galaxies naines qui ont rencontré notre Voie lactée. Suite à cette rencontre, ces étoiles ont été « capturées » par notre galaxie et ont continué leur chemin avec nous, tout en gardant cette rotation atypique. C'est la raison pour laquelle les scientifiques ont décidé de les nommer par l'expression « Small Accreted Stellar System » (SASS).
L'équipe d'étudiant ayant fait cette découverte ne s'est toutefois pas arrêtée là. Depuis, ceux-ci ont retrouvé la trace de 65 autres étoiles présentant de faibles abondances de strontium et de baryum et présentant également un mouvement rétrograde, toutes situées dans notre galaxie.
Ce mouvement rétrograde est d'ailleurs particulièrement marqué pour les étoiles en question, les scientifiques du MIT décrivant leur mouvement : « comme si elles étaient en fuite ». Si pour le moment les chercheurs ne savent pas expliquer les raison de ce mouvement si particulier, la réponse pourra sûrement être trouvée dans d'autres étoiles anciennes se cachant dans la Voie lactée, qui devraient être à présent bien plus faciles à débusquer en utilisant cette méthodologie simple, mais très efficace.