Inde : la pollution de l'air oblige New Delhi a fermé ses écoles !

2 jours de fermeture pour les écoles indiennes. En cause : la pollution atmosphérique caractérisée par un brouillard jaunâtre et surtout très toxique !

Pollution air Inde
La pollution de l'air en Inde a tué 1,67 millions de personnes dans le pays en 2019 selon la revue médicale The Lancet.


Les habitants de New Delhi, la capitale de l'Inde, doivent s'habituer à vivre avec la pollution plus ou moins importante dans les rues de la ville. Cette fois-ci, la qualité de l'air est tellement dégradée que le gouvernement a demandé la fermeture des écoles le vendredi 3 novembre dernier et ce, pour une durée de 2 jours.

Le niveau de pollution atmosphérique est alarmant. En effet, le niveau de particules PM 2,5 est 35 fois supérieur au seuil maximum défini par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) selon l'IQAir, une société de surveillance de la qualité de l'air basée en Suisse.

Les particules PM 2,5 sont les plus dangereuses pour la santé, car elles sont tellement fines qu'elles peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires et peuvent se retrouver dans le sang en passant à travers les vaisseaux sanguins !

Les autorités indiennes ont attendu jeudi soir pour annoncer la nouvelle : "À la lumière des niveaux de pollution en hausse, toutes les écoles primaires publiques et privées de Delhi resteront fermées pendant les deux prochains jours", a écrit le ministre en chef de Delhi Arvind Kejriwal, sur X (ancien Twitter).

Cette pollution est la conséquence des émissions de gaz à effet de serre liées aux émissions industrielles, au transport routier et aussi aux brûlis agricoles. Les 30 millions d'habitants de la capitale suffoquent sous un brouillard jaunâtre et particulièrement toxique.

New Delhi est, malheureusement, connue pour être l'une des villes les plus polluées au monde. Notamment toujours à la même période : "au début de l'hiver, autour de la fête hindoue de Diwali", rapporte LeParisien. Cette période correspond au moment où plusieurs dizaines de milliers d'agriculteurs du nord de l'Inde vont mettre le feu aux chaumes des rizières.

Ces brûlis agricoles sont l'une des causes principales de la pollution qui recouvre New Delhi chaque année. Le gouvernement indien a bien essayé de lutter en persuadant les agriculteurs de pratiquer d'autres méthodes de défrichement et en mettant en place des mesures punitives. Mais rien n'y fait.

D'autant que le pays est très dépendant des énergies fossiles pour sa production d'énergie et particulièrement du charbon. L'Inde a enregistré une hausse de 29% de ses émissions par habitant au cours des 7 dernières années. Le gouvernement a du mal à adopter des mesures efficaces pour sortir progressivement des combustibles fossiles polluants.

Pour lutter contre la pollution atmosphérique, les autorités de la capitale se sont équipées en octobre dernier d'une "salle de guerre verte". Il s'agit d'un centre de coordination de haute technologie. Sur des écrans géants, 17 experts gardent un oeil sur l'évolution de la pollution en temps réel grâce à des images satellites de la Nasa ainsi que les indices de qualité de l'air évalué par des capteurs.

Pour rappel : la pollution de l'air en Inde serait responsable 1,67 millions de décès en 2019, dont 17 500 rien que pour New Delhi, selon l'étude de The Lancet, une revue médicale britannique, menée en 2020.

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