Incroyable ! Cette femme passe plus de 500 jours, seule, dans une grotte !
Plus de 500 jours à 70 mètres de profondeur et sans le moindre contact avec l'extérieur, c'est l'exploit qu'a réalisé cette sportive espagnole de 50 ans !
Elle s'appelle Beatriz Flamini, elle a 50 ans, elle est alpiniste et sportive de l'extrême et elle vient de passer près d'un an et demi complètement seule dans une grotte naturelle à 70 mètres de profondeur. Au matin de ce vendredi 14 avril 2023, elle retrouve enfin sa liberté après plus de 500 jours sous terre pour une expérience scientifique.
Une expérience "excellente" et "incomparable"
C'est sûr, il ne faut pas être claustrophobe pour réaliser cet exploit hors du commun ! Tout commence le 21 novembre 2021, cette sportive espagnole - qui s'est portée volontaire pour l'expérience - descend dans une cave naturelle située à environ 10 km de Motril, petite ville du sud de l'Andalousie (Espagne).
Au total, elle aura passé 510 jours - incluant les deux jours de la descente et de la remontée - dans une grotte à 70 mètres de profondeur, complètement coupée du monde. Cette expérience scientifique a pour but d'observer "l'impact physique et mental d'un isolement total et d'une perte de repères temporels", indique Ouest-France.
"Cela fait un an et demi que je ne parle à personne, que je suis seule avec moi-même", révèle Beatriz Flamini lors de la conférence de presse qui a suivie sa sortie. Ce confinement total de presque un an et cinq mois lui vaut le record mondial de la plus grande durée passée sous terre dans un isolement total.
"Des défis de ce genre, il y en a eu beaucoup, mais aucun avec toutes les caractéristiques de celui-ci : seule et dans un isolement total, sans contact avec l’extérieur, sans lumière (naturelle), sans référence au temps", dévoile David Reyes, chargé de la sécurité de Beatriz Flamini et membre de la Fédération andalouse de spéléologie.
Comment a-t-elle fait pour (sur)vivre ?
Coupée du monde, sans téléphone, ni appareil lui permettant de connaître la date ou l'heure de la journée, Beatriz Flamini était ravitaillée en boissons et nourritures par une équipe chargée de déposer le tout dans un coin de la grotte afin d'éviter tout contact avec l'athlète.
Grâce à une lumière artificielle et des caméras pour s'enregistrer, l'espagnole a partagé son quotidien fait de lectures - elle a lu 60 livres au total lors de cette expérience ! -, de dessins et autres peintures, de tricots et de sport afin de rester en forme. Elle a également célébré son anniversaire sous terre et seule à deux reprises.
Elle raconte qu'elle a perdu la notion du temps au 65ème jour de son aventure. "Ce n’est pas que le temps passe plus vite ou plus lentement, c’est que le temps ne passe pas du tout parce qu’il est tout le temps 4 heures du matin", exprime-t-elle dans l'un de ses enregistrements.
Malgré une invasion de mouches, "c’était un environnement plutôt sûr mais il est hostile pour le cerveau humain parce qu’on ne voit pas la lumière du jour. On ne voit pas le temps passer. Vous n’avez plus de référence ni de stimulation sonore. C’est toujours le même silence et les mêmes gouttes qui tombent", dévoile la sportive de l'extrême.