Horizon 2100 : des températures irrespirables l'été en France !

Des étés de plus en plus longs, des sécheresses à répétition et des températures supérieures à 50°C, c'est ce qui attend la France à l'horizon 2100 si rien n'est fait à l'échelle mondiale pour réduire les émissions actuelles de CO2.

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2100 en France : les températures pourraient dépasser les 50 degrés !

50, 55°C... Pour l'instant, la France n'a jamais connu de telles températures sur son territoire. Mais à l'horizon 2100, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser à leur rythme actuel, les températures pourraient devenir infernales en France avec des pointes possibles en été à 50 ou 55°C.

Pour ne pas arriver à de telles températures et être confronté à ce scénario du pire, il est plus qu'indispensable de faire respecter l'accord de Paris qui prévoit de limiter à 2°C, voire 1,5°C, le réchauffement climatique par rapport à la période préindustrielle. Selon Samuel Somot, chercheur à Météo-France, le temps est compté : "le climat de la fin du siècle va dépendre des émissions de gaz à effet de serre des deux prochaines décennies".

Un scénario catastrophe mais plausible

Les nouvelles simulations numériques du climat, dont les conclusions ont été livrées récemment, prévoient un réchauffement plus important à l'horizon 2100. Ces nouvelles simulations contribueront grandement à l'élaboration du sixième rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), dont la publication est prévue l'année prochaine.

Les premières conclusions des experts simulent malheureusement un réchauffement plus prononcé à l'horizon 2100 que les versions précédentes établies en 2012, en particulier pour les scénarios les plus pessimistes en matière d'émissions de gaz à effet de serre.

+6 à +7°C à la fin du siècle par rapport à l'ère préindustrielle !

Si rien n'est fait pour limiter au maximum nos émissions de CO2 et si ces dernières se poursuivent au même rythme dans le cadre d'une croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles, la planète pourrait connaître un réchauffement de 6 à 7 degrés à la fin du siècle par rapport à l'ère préindustrielle.

Dans les scénarios à fortes émissions de gaz à effet de serre, la banquise arctique pourrait totalement disparaître en fin d'été. Le scénario le plus pessimiste la voit même disparaître quasi-totalement en fin d'hiver.

À l'horizon 2050, l'été 2003 pourrait devenir la normale en France. Tous les scénarios entrevoient des vagues de chaleur de plus en plus nombreuses, durables et intenses à l'échelle du pays. La canicule de 2003, qualifiée d'exceptionnelle à l'époque, pourrait correspondre à un évènement normal dans les années 2050 selon les scénarios intermédiaires ou pessimistes.

L'obligation de respecter l'accord de Paris !

Il est désormais assuré que les températures à l'échelle du globe vont continuer d'augmenter au moins jusqu'en 2040. Après 2040, l'évolution des températures sera conditionnée aux différentes trajectoires d'émissions de gaz à effet de serre. En réalité, la température moyenne de la planète à l'horizon 2100 dépendra fortement des politiques climatiques conduites dès maintenant et tout au long du XXIe siècle.

Sur un autre thème : quelle météo en France en 2050 ?

Il semble toutefois de plus en plus difficile de respecter les 2 degrés de l'accord de Paris. Ce scénario nécessite une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu'à atteindre la neutralité carbone à l'échelle de la planète à l'horizon 2060. Il faudra aussi considérablement améliorer notre captation de CO2 de l'ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100.

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