Un gaz nocif pour la couche d'ozone décline plus vite que prévu ! Pourquoi cette bonne nouvelle ?
Voilà une excellente nouvelle pour l'intégrité de la couche d'ozone ! Un gaz nocif, dont la concentration avait atteint un pic en 2021, est en train de décliner de manière inédite dans l'atmosphère. Comment expliquer ce sursaut ?
Dans un article publié mardi dernier dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs ont annoncé une excellente nouvelle pour notre couche d'ozone : après avoir atteint un pic en 2021, la concentration en hydro-chlorofluorocarbones (les HCFC) dans l'atmosphère décline bien plus vite que prévu. Comment l'expliquer ?
Merci le protocole de Montréal !
C'est en 1987 qu'un engagement international, sous l'égide des Nations Unies, baptisé protocole de Montréal, a gravé dans le marbre l'élimination de la production des chlorofluorocarbures (les CFC), des substances gazeuses appauvrissant la couche d'ozone et utilisées pour les aérosols, la réfrigération, la climatisation ou encore le gonflement de la mousse.
Toutefois, les industriels ayant toujours des idées derrière la tête, les hydro-chlorofluorocarbures (les HCFC) ont vite pris leur place : ce sont des gaz très efficaces pour absorber l'air chaud et fabriquer de l'air froid, et on les retrouve actuellement dans les climatiseurs, les réfrigérateurs ou encore dans les systèmes de refroidissement des voitures.
Ces gaz sont néfastes pour la couche d'ozone, qui nous protège à la fois des rayons UV du soleil mais aussi des gaz à effet de serre. Le pic atteint au niveau de la concentration des HCFC dans l'atmosphère en 2021 est donc une bonne nouvelle, restait encore à faire baisser ce taux.
C'est désormais chose faite, grâce au protocole de Montréal, avec même 5 ans d'avance par rapport aux prévisions !
Une action collective réussie
La conclusion est donc que même plusieurs années après la réduction des CFC, les engagements internationaux pour protéger la couche d'ozone sont particulièrement efficaces : l'un des chercheurs, auteur de l'étude, parle de "succès", le niveau de chlore issu des HCFC et destructeur de la couche d'ozone étant désormais en net déclin.
Pour déterminer ces bons résultats, les chercheurs se sont basés sur les mesures d'un réseau de stations spécialisées, mais aussi sur les données de l'agence météorologique américaine NOAA. En prolongeant les courbes, on peut aisément estimer qu'à la fin des années 2080, le niveau des HCFC dans l'atmosphère aura retrouvé celui des années 1980.
Les émissions de HCFC dans l'atmosphère ont notamment commencé à baisser grâce à la mise en place de contrôles stricts dans les industries, mais aussi en promouvant des alternatives respectueuses de la couche d'ozone.
Les chercheurs parlent d'une "action collective réussie en faveur de l'environnement". Selon les Nations Unies, la couche d'ozone devrait peu à peu "se reconstituer" d'ici 2065.
Références de l'article :
Un gaz nocif pour la couche d'ozone est en déclin plus tôt que prévu, selon une étude - France Info
A decrease in radiative forcing and equivalent effective chlorine from hydrochlorofluorocarbons - Nature