Grisaille au nord : un ensoleillement quasi-nul depuis le 1er décembre !
Alors que le soleil brille généreusement depuis le début du mois dans les régions méridionales, c’est complètement l’inverse au nord où les nuages bas et brouillards sont particulièrement tenaces. Ainsi, le compteur de l’ensoleillement peine à décoller !
Quand anticyclone d’hiver ne rime pas avec ciel clair… Si décembre est généralement le mois de l’année le moins lumineux et le moins ensoleillé, il bat cette année des records dans plusieurs villes de la moitié nord. Ainsi, depuis le 1er décembre, les nuages bas et brouillards sont si épais et tenaces que les rayons de soleil ne parviennent pas à les percer et à les dissiper. De plus, l’absence de vent n’aide pas pour débloquer la situation qui semble comme figée puis une semaine. C’est particulièrement le cas vers le bassin parisien, la Sologne, le Berry, la Bourgogne et la région Grand Est.
Parmi les villes les moins lumineuses depuis le début du mois, on notera Paris dont le surnom de "Ville lumière" est quelque peu galvaudé en ce moment. Le compteur de la capitale était désespérément bloqué à 2 minutes de soleil jusqu’au mardi 6 au soir avant de voir quelques éclaircies se développer mercredi, faisant grimper le cumul à 3h41, seulement. Mais d’autres villes n’ont pas eu cette chance, Nancy qui était à la fête cette semaine avec la Saint-Nicolas, n’a toujours pas vu un seul rayon de soleil depuis le 1er décembre ! C’est à peine mieux dans la ville voisine de Metz avec tout juste 5 minutes de lumière. La plaine d’Alsace, quant à elle, a réussi à dépasser le seuil de 60 minutes avec un total provisoire de 1h02 à Strasbourg.
Comment expliquer cette situation ? Avec des pressions relativement élevées, l’humidité qui est présente dans les basses couches de l’atmosphère ne peut pas se dissiper et se retrouve bloquée par les hautes pressions. Et cette humidité se traduit par la présence de nuages bas, de brumes et de brouillards. Ces derniers peuvent se dissiper au fil des heures lorsqu’il y a un peu de vent or, dans les régions citées un peu plus haut, il n’y a pas d’air et la grisaille reste donc présente du matin au soir. Il d’ailleurs fréquent que ces situations anticycloniques d'hiver perdurent durant plusieurs semaines consécutives, que ce soit en décembre, en janvier ou en février.
Pendant ce temps, d’autres régions s’en sortent mieux. C’est le cas des départements côtiers de la Manche et de la mer du Nord où, grâce au petit vent, des éclaircies se sont développées ces derniers jours. Le cumul atteint ainsi au 12 décembre une douzaine d’heures au Touquet, près de 13 heures dans la rade de Brest ou encore, 13h15 à Saint-Brieuc. Plus au sud, les chiffres sont encore plus enviés par les parisiens et strasbourgeois avec plus de 25 heures comptabilisées dans la cité phocéenne, 28h52 sur la côte d’Azur et dépassant même les 40 heures dans la baie d’Ajaccio !
En montagne également, le soleil s’est montré généreux ces derniers jours après les chutes de neige parfois abondantes du début du mois. Mais surtout en altitude car cette grisaille tenace a également concerné les vallées alpines, jurassiennes et auvergnates : c’est ce que l’on appelle alors une "mer de nuages" de laquelle émergent les sommets. Ces situations offrent généralement de magnifiques clichés, notamment au moment du lever ou du coucher du soleil.