Grèce : le pire incendie de l'année sur le pays a concerné la région d'Athènes
Un violent incendie a concerné durant plusieurs jours la banlieue Nord-Est d'Athènes en Grèce, obligeant l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants.
Un virulent incendie de forêt s'est déclaré dimanche dernier dans la banlieue Nord-Est de la capitale grecque, mobilisant de très nombreux moyens de secours et obligeant l'évacuation de plusieurs milliers de personnes.
Le plus violent incendie de l'année en Grèce
Attisé par de puissantes rafales de vent et une chaleur accablante, un virulent incendie de forêt s'est déclaré ce dimanche 11 août à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de la ville d'Athènes. En raison de conditions météorologiques très défavorables, celui-ci s'est rapidement renforcé et étendu sur le secteur.
En seulement quelques heures, l'incendie a en effet pris des proportions particulièrement impressionnantes avec un front de flammes s'étendant sur près de 30 kilomètres de long en début de semaine, obligeant l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants, des flammes de plus de 20m de haut menaçant environ 8 communes du secteur dont Marathon, Varnavas et Halandri.
Cet incendie a brûlé plus de 10 000 Ha de végétation, en faisant l'incendie le plus important de l'été sur le pays. Outre la végétation partie en fumée, ce sont également plusieurs dizaines d'habitations qui ont été touchées sur les communes concernées mais également plusieurs usines et bâtiments industriels.
Malheureusement, ce feu de forêt a engendré la mort d'une personne, une sexagénaire dont le corps calciné a été retrouvé ce mardi en début de journée dans une usine partie en fumée dans la ville de Chalandri près d'Athènes. Les autorités font également état de 66 personnes blessées lors de cet incendie hors norme.
Une lutte acharnée contre les flammes
Cet incendie fut notamment caractérisé par une propagation particulièrement rapide et anarchique des flammes. Le front de flammes s'est en effet rapidement étendu sur plusieurs dizaines de kilomètres selon les services de secours, changeant régulièrement de direction car attisé par des rafales de vent dépassant les 60-70km/h sur le secteur.
Durant plus de 3 jours, ce sont plus de 700 pompiers, accompagnés de 200 véhicules et neuf avions qui se sont relayés sur la zone pour tenter de limiter la propagation des flammes. Malheureusement, la lutte contre cet incendie fut particulièrement compliquée en raison des conditions météorologiques défavorables et bon nombre de bâtiments n'ont pas pu être sauvés. De ce fait, 300 pompiers supplémentaires venus d'autres pays (France, Italie, Turquie, Serbie,..) ont été appelés en renfort.
En milieu de semaine toutefois, de bonnes nouvelles étaient cependant rapportées du front puisque la propagation de l'incendie a été fortement ralentie par les services d'interventions. « Il y a du mieux sur tout le front », a indiqué mardi matin Costas Tsigkas, chef de l’association des pompiers grecs, sur la chaîne de télévision ERT. Néanmoins, les autorités grecques ont tout de même indiqué que des poches de flammes plus ou moins actives restaient présentes sur tout le front et que cet incendie mettrait encore plusieurs jours a été complètement maîtrisé.
En plus de la menace des flammes, la qualité de l'air est fortement dégradée sur la capitale grecque ces derniers jours, le panache de fumées s'étendant en effet largement sur Athènes. La ville a en effet été recouverte d’une fumée âcre pendant deux jours consécutifs et les scientifiques ont signalé une augmentation alarmante des particules dangereuses en suspension, en particulier dans la nuit de dimanche à lundi.
Si la situation s'est aujourd'hui améliorée, le risque de reprise ou de déclenchement de nouveaux feux reste particulièrement élevé dans les prochains jours sur la région, un temps sec, particulièrement chaud et parfois assez venté étant encore prévu durant au moins une bonne semaine.