Grands contrastes de températures en Europe
Depuis le début de semaine, le continent européen est découpé en trois parts égales, avec de la fraîcheur au centre et de la chaleur aux deux extrémités ouest/est. Explications.
Le beau temps est de retour depuis le début de semaine sur la France, malgré des températures encore un peu fraîches sur le nord-est du territoire. Dans le sud-ouest du pays, les températures vont devenir printanières aujourd’hui. En prenant un peu de hauteur, on constate que la situation se retrouve à l’échelle du continent européen.
D’un côté la fraîcheur persiste sur la Scandinavie, l’Europe centrale et les Balkans, alors que de part et d’autre, il fait très chaud sur la péninsule ibérique, ainsi que sur la Russie et la Turquie. Comment expliquer ces écarts de températures ?
L’hiver en Europe Centrale
Des Balkans à la Pologne, et en allant jusqu’en Suisse, les conditions sont loin d’être printanières depuis le début de la semaine. En plaine, les températures minimales sont proches des gelées et les maximales ne dépassent guère les 12 degrés l’après-midi, sous la pluie. Ces valeurs sont environ 6 à 7 degrés sous les normales de saison.
En montagne, en plus des gelées, la neige s’est invitée, y compris à basse altitude. En Slovaquie à partir de 600 m, ainsi que dans le sud de la Pologne vers 700 m, il a neigé ce mardi, laissant au sol quelques cm de poudreuse.
Et la situation ne devrait guère évoluer ce mercredi et jeudi, avec la poursuite d’un temps instable et frais sur ces pays, ainsi qu’un risque de neige à basse altitude.
L’été sur la péninsule ibérique et l’Oural
La situation était bien différente en ce début de semaine sur la péninsule ibérique. A Lisbonne, lundi, les températures maximales ont atteint 34 degrés au meilleur de l’après-midi. Madrid n’est pas en reste avec des maximales de l’ordre de 30 degrés lundi et mardi.
Et ce n'est pas terminé. Les températures devraient encore grimper davantage aujourd’hui sur le sud de la péninsule ibérique, avec des pointes à plus de 35 degrés. Par exemple, on attend jusqu’à 37 degrés à Séville ce mercredi après-midi !
De l’autre côté de l’Europe, les températures sont également exceptionnellement élevées pour cette période de l’année. Dans l’ouest et le sud de la Russie, des records de chaleur ont été enregistrés en ce début de semaine, avec par exemple 33 degrés à Ielabouga, dans la Volga.
Une situation qui ne devrait pas s’éterniser
Cette situation assez inhabituelle s’explique par la présence d’une goutte froide (une dépression) sur les Balkans, et par une poussée des hautes pressions sur le proche Atlantique, jusqu’en mer du Nord. Elle provoque un temps pluvieux et frais sur l’Europe centrale, alors qu’ailleurs, notamment sur la France, l’anticyclone offre plutôt un temps ensoleillé.
Si la situation ne devrait guère évoluer aujourd’hui et demain jeudi, les choses commenceront à bouger vendredi. Les hautes pressions devraient se rétracter plus au sud, permettant une jonction entre la goutte froide et les basses pressions présentes sur l’Atlantique nord.
En conséquence, à partir de vendredi, l’ouest de l’Europe devrait retrouver des conditions dépressionnaires, y compris la France, avec le retour de l’instabilité et une nette baisse des températures.