Fermeture de Marineland à Antibes : que vont devenir les animaux du parc ?
De nombreuses inquiétudes persistent sur l'avenir des animaux encore en captivité après la fermeture du parc de Marineland à Antibes dans les Alpes-Maritimes ce 5 janvier 2025.
Le parc de Marineland à Antibes sur la Côte d'Azur a définitivement fermé ses portes ce dimanche 5 janvier 2025. Mais que vont donc devenir les animaux encore en captivité ?
Une fermeture après 55 ans d'activité
Le parc de Marineland a ouvert ses portes le 22 juin 1970 du côté d'Antibes dans le département des Alpes-Maritimes. Durant ses 55 ans d'activité, ce parc, regroupant de nombreuses espèces d'animaux marins et étant d'ailleurs le plus grand d'Europe, a accueilli des millions de visiteurs, celui-ci étant notamment réputé pour ses spectacles d'orques et de dauphins particulièrement impressionnants.
Néanmoins, la direction du parc a annoncé le mois dernier que Marineland allait définitivement fermer ses portes au début du mois de janvier 2025, ce qui fut effectivement le cas ce dimanche 5 janvier, journée durant laquelle les dernières représentations ont été effectuées pour les nombreux visiteurs encore présents sur place.
Dans ce même communiqué, les dirigeants du parc avaient expliqué que cette fermeture était principalement liée à une importante baisse de la fréquentation ces dernières années, celle-ci ayant notamment été divisée par trois en 10 ans. Également, la fermeture du parc a été accélérée par les multiples mobilisations des défenseurs des animaux et par la loi de 2021, interdisant les spectacles d'animaux sauvages et les spectacles de cétacés en France d'ici décembre 2026.
Malgré sa fermeture, l'avenir du parc, de ses salariés et des animaux marins n'est toujours pas réglé en ce début d'année 2025, ce qui inquiète de nombreuses associations de protection des animaux. En effet, Marineland contient encore aujourd'hui 4 000 animaux de 152 espèces différentes dont douze dauphins et deux orques, Wikie, 23 ans, et son fils Keijo, 11 ans.
Un sort encore incertain pour certains animaux du parc
Suite à l'annonce de sa fermeture, la direction de Marineland a annoncé que la plupart de ces 4 000 animaux seraient envoyés dans des parcs zoologiques ou des réserves, décrivant l'action comme un « plan de relocalisation colossal ». Néanmoins, cette énorme logistique risque de prendre des mois et certaines associations comme « C'est assez ! » craignent plutôt que la fermeture du parc ne se traduise par des euthanasies, soulignant le manque de place dans les parcs aquatiques d'Europe pour accueillir de nouveaux arrivants.
Toutefois, c'est notamment le sort des cétacés de Marineland qui reste en suspens à ce jour. Anticipant la loi de 2021, le parc avait par exemple envisagé d'envoyer les orques au Japon, mais cette demande a été refusée fin novembre par la ministre de la Transition écologique, la réglementation sur le bien-être animal étant moins stricte dans ce pays qu'en Union européenne.
De plus, le Conseil d'État limite désormais les transferts d'animaux comme les dauphins ou les orques à buts commerciaux, ce qui réduit les options futures pour ceux-ci.
Selon un porte-parole de Marineland, plusieurs pistes au sein de parcs aquatiques respectant les standards européens en matière de bien-être animal sont étudiées, notamment un parc situé dans les Canaries, sur l'île de Tenerife. Toutefois, des associations comme One Voice restent opposées à cette option espagnole, privilégiant plutôt un transfert des cétacés vers un sanctuaire en Nouvelle-Écosse au Canada, mais l'endroit n'est pas encore opérationnel pour accueillir les cétacés de Marineland selon la direction du parc.
Le sort des animaux du parc de Marineland sera donc à suivre avec attention dans les prochains mois, en espérant que celui-ci soit positif et que la plus grande majorité d'entre eux aient droit à une « retraite » paisible et bien méritée après de nombreuses années à animer le plus grand d'animaux marins d'Europe.
Référence de l'article :
Marineland : Que vont devenir les 4.000 animaux du parc après sa fermeture, ce dimanche ?, 20minutes, 5 janvier 2025