Faut-il manger moins de viande pour sauver la planète ?

Manger moins de viande pourrait contribuer grandement à la réduction des gaz à effet de serre. Un rapport publié récemment encourage vivement les nations du monde à agir davantage en ce sens.

Viande
Faut-il réduire notre consommation de viande pour mieux lutter contre le réchauffement climatique ?

Tout le monde s'accorde à dire que les effets du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles dans notre quotidien. Entre 1961 et 1990, la ville de Paris a par exemple enregistré à six reprises une température supérieure ou égale à 35 degrés. Entre 1991 et 2020, cette température a été atteinte ou dépassée à 54 reprises ! Si certaines nations mettent en place des plans afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre, trop peu s'attaquent à notre consommation trop importante de viande et au gaspillage alimentaire.

Pourtant, la mise en place de changements dans ces domaines pourrait réduire jusqu'à 12,5 gigatonnes d'émissions annuelles de CO2, ce qui équivaut à retirer 2,7 milliards de voitures de la route !

L'alimentation : une grosse empreinte carbone !

Une étude menée par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) montre que tous les éléments et activités liés à la production, à la transformation, à la distribution, à la préparation et à la consommation des aliments, représentent jusqu'à 37% de toutes les émissions de gaz à effet se serre. Occulter la chaîne de l'alimentation dans la lutte contre le réchauffement climatique serait une très grave erreur !

Il faut adopter un régime alimentaire plus riche en plantes pour lutter contre le réchauffement climatique.

Des actions sont possibles pour lutter contre le réchauffement climatique. Selon le directeur exécutive du PNUE, la crise que le monde actuel traverse avec la pandémie de Coronavirus est une occasion de repenser radicalement la manière dont les aliments sont produits et consommés. Selon lui, il est nécessaire de "réorienter la consommation en réduisant de moitié le gaspillage alimentaire et en adoptant un régime alimentaire plus riche en plantes".

Des économies de CO2 considérables !

La réduction des pertes et gaspillages alimentaires, qui représentent 8% de toutes les émissions mondiales, pourrait réduire les émissions de 4,5 gigatonnes par an. Par ailleurs, la réduction des émissions de méthane provenant du bétail permettrait de réduire également les émissions de CO2 de l'ordre de 1,44 tonne par an. En refondant totalement notre régime alimentaire et en nous reposant moins sur la consommation de viande, cette réduction d'émissions de CO2 pourrait atteindre jusqu'à 8 gigatonnes de CO2, un gain considérable et jusque là ignoré par la plupart des pays.

Le rapport du PNUE précise l'importance d'élaborer "des engagements ambitieux, assortis de délais concrets et quantifiables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre". Les pays disposent désormais de nouvelles marches de manœuvre pour réduire plus efficacement les émissions de CO2 et limiter autant que possible la hausse des températures. La chaîne alimentaire offre des opportunités supplémentaires à la lutte contre le réchauffement climatique, il serait dramatique de s'en priver.

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