Éviter le désastre climatique : l'engagement historique de la COP 28 pour mettre fin à l'ère des énergies fossiles !
La COP 28 s'est achevée sur un accord historique, marquant un tournant décisif dans la lutte contre le changement climatique. Quelle est la portée de cet accord ? Est-il suffisamment ambitieux pour répondre à l'urgence climatique ? Éléments de réponse dans cet article.
Sept ans après l'accord historique de Paris, la COP 28, organisée à Dubaï en 2023, a marqué une avancée cruciale dans la lutte contre le changement climatique. Cette conférence, se tenant dans un haut lieu de l'industrie pétrolière, a suscité des critiques et a été perçue comme un paradoxe entre les intérêts économiques et la nécessité d'une transition énergétique. Malgré ces défis, la COP 28 a été l'occasion de réévaluer les progrès depuis l'Accord de Paris et de renforcer l'engagement mondial en faveur d'actions climatiques concrètes.
Le consensus atteint à Dubaï a souligné l'urgence d'une action climatique coordonnée, transcendant les controverses initiales pour mettre en lumière la nécessité impérieuse de passer à des sources d'énergie plus durables. L'accord de la COP 28 a été une démonstration de la volonté collective de dépasser les intérêts économiques immédiats pour un avenir plus durable et sécurisé pour la planète, marquant une étape significative dans la lutte mondiale contre le changement climatique.
Un accord considéré comme historique !
Après d'âpres négociations, un consensus a été atteint, donnant lieu à un accord considéré comme historique. Ce dernier appelait explicitement à une transition mondiale vers l'abandon des énergies fossiles, un geste sans précédent dans l'histoire des conférences sur le climat des Nations unies. Le texte, fruit de longues heures de délibérations, a reçu une ovation debout et de longs applaudissements lors de sa présentation lors de la séance plénière de clôture. Ce moment a été décrit par le président de la conférence, le sultan al-Jaber, comme un jalon "historique pour accélérer l'action climatique".
Que dit précisément le paragraphe 28 ?
Le paragraphe 28 de l'accord de la COP 28 représente un point tournant dans l'histoire des conférences sur le climat des Nations Unies. Ce paragraphe appelle explicitement à une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, de manière juste, ordonnée et équitable. L'objectif est d'accélérer l'action dans cette décennie cruciale pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, conformément aux préconisations scientifiques.
Pour la première fois dans l'histoire des accords climatiques sous l'égide des Nations Unies, le paragraphe 28 de l'accord de la COP 28 met en exergue l'importance de s'éloigner de toutes les formes d'énergies fossiles, y compris le pétrole, le gaz et le charbon. Cette section de l'accord met l'accent sur la nécessité d'une transition énergétique, tout en soulignant l'urgence d'agir rapidement pour atteindre les objectifs fixés par l'Accord de Paris, notamment en limitant l'augmentation de la température moyenne globale à 1,5 degré Celsius.
Cette mention des énergies fossiles dans l'accord final de la COP 28 est un signal fort envoyé non seulement aux États, mais aussi aux marchés et aux investisseurs, soulignant que la transition énergétique est avant tout une affaire d’investissements. Il reconnaît également l'importance d'une approche systématique et intégrée pour faire face au changement climatique, en mettant l'accent sur l'importance de passer à des sources d'énergie plus durables et moins polluantes.
Des engagements financiers significatifs
L'accord de la COP 28 a également mis en lumière des engagements financiers significatifs pour des solutions climatiques mondiales, notamment un fonds de 30 milliards de dollars annoncé par les Émirats arabes unis pour attirer 250 milliards de dollars d'investissements. En outre, des promesses de financement de 700 millions de dollars ont été faites pour aider les pays à faible revenu à faire face aux pertes et dommages causés par le changement climatique.
Vers une agriculture plus durable
Un accent particulier a été mis sur l'importance de l'agriculture durable, avec plus de 130 pays s'engageant à inclure les émissions agricoles dans leurs plans nationaux de lutte contre le changement climatique. Par ailleurs, un engagement a été pris pour la réduction des émissions de méthane, en particulier par les compagnies pétrolières et gazières.
Des réactions positives ?
La réaction des leaders politiques mondiaux à cet accord a été largement positive. Agnès Pannier-Runacher, ministre française de la Transition énergétique, a salué l'accord comme une victoire du multilatéralisme et de la diplomatie climatique. Emmanuel Macron, président français, a qualifié l'accord d'étape importante dans l'engagement du monde vers une transition sans énergies fossiles et a appelé à accélérer la lutte contre le réchauffement planétaire.
De même, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l'accord marquait le début de l'ère post-fossile. António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, a souligné l'inévitabilité de la sortie des combustibles fossiles, mettant en garde contre les retards et les demi-mesures.
En résumé, la COP 28 représente un moment historique dans la série des conférences climatiques des Nations unies. L'accord final, qui reconnaît pour la première fois l'urgence de transitionner hors des énergies fossiles, est considéré comme une avancée majeure pour le multilatéralisme et la diplomatie climatique.
La mise en œuvre effective de cet accord sera essentielle pour assurer un avenir durable pour notre planète, conformément aux objectifs de l'Accord de Paris. Cet événement marque un pas significatif vers la réalisation d'un monde plus résilient et moins dépendant des combustibles fossiles, ouvrant la voie à une action climatique plus ambitieuse et coordonnée à l'échelle mondiale.