Été 2024 : le plus chaud jamais enregistré sur Terre ! Même si on ne l'a pas vraiment ressenti en France...
La planète a été en surchauffe cet été. Les fortes chaleurs ont été accompagnées de phénomènes climatiques violents, causant des milliers de morts dans le monde.
L'année 2024 risque de devenir la première année à dépasser le seuil des +1,5°C par rapport à la période préindustrielle (1850 à 1900)... La saison estivale 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Les records de fortes chaleurs s'enchaînent depuis plus d'un an et s'accompagnent de canicules, sécheresse et d'inondations causant de nombreux décès dans le monde.
La température mondiale a été la plus élevées jamais observée durant les 3 mois d'été (de juin à août 2024). "Ces trois derniers mois, la planète a connu les mois de juin et d'août les plus chauds, la journée la plus chaude et l'été de l'hémisphère nord le plus chaud", battant le record de 2023, explique l'observatoire européen Copernicus ce vendredi 6 septembre.
"Cette série de records augmente la probabilité que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée", battant encore une fois 2023, révèle la cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, Samantha Burgess. Ce mois d'août, plusieurs pays ont enregistré des niveaux de chaleur historiques : l'Espagne, le Japon, la Chine et l'Australie (en hiver).
Selon Copernicus, la température moyenne mondiale en août 2024 était de 16,82°C, donc 1,51°C de plus que la moyenne de la période 1850-1900. Nous avons donc dépassé le seuil des +1,5°C fixé lors de l'Accord de Paris 2015... Rien d'étonnant car cela fait déjà 13 mois (sur les 14 derniers mois !) que nous dépassons ce seuil symbolique ! Durant les 12 derniers mois, il faisait plus chaud de 1,64°C qu'à l'ère préindustrielle.
Malheureusement, tant que nous ne réduisons pas nos émissions de gaz à effet de serre, ces phénomènes risquent de devenir plus fréquents et plus violents. D'autant que selon les chiffres de l'ONU, nous émettons près de 57,4 milliards de tonnes de CO2 en 2022 et nous n'avons toujours pas commencé à réduire notre pollution carbone...
Les "phénomènes extrêmes observés cet été ne vont faire que s'intensifier, avec des conséquences dévastatrices pour les peuples et la planète, à moins que nous prenions des mesures urgentes pour réduire les gaz à effet de serre", avertit Samantha Burgess. Car ces événements climatiques extrêmes ne sont pas sans conséquence pour l'humanité.
Au contraire, cet été de nombreux décès ont été recensés à cause des fortes chaleurs et des effets qui en découlent. Rappelons que 1300 personnes sont décédés à La Mecque (Arabie Saoudite) en juin dernier à cause de la canicule. L'Inde a connu des températures proches des 45°C quasi quotidiennement, a vécu des des inondations meurtrières suite à une intense mousson.
Autre conséquence des fortes chaleur : les incendies. Comme chaque année, l'ouest des États-Unis a été ravagé par les flammes qui ont causé plusieurs décès. Et Las Vegas (Nevada) a connu des températures records en juillet : 48,9°C ! Une violente canicule a frappé le Maroc fin juillet, causant la mort de 21 personnes en seulement 24 h.
Sans compter, les dizaines de personnes décédées suite au passage du typhon Gaemu en Asie en juillet. Ainsi que le typhon Shanshan qui a frappé le Japon causant des pluies torrentielles. Quant au Niger, les inondations ont provoqué la mort de 53 personnes et fait 18 000 sinistrés. Tandis qu'en France, l'été 2024 ne restera pas comme étant le meilleur été...
En effet, la chaleur est arrivée assez tard dans la saison. Les premières quinzaines de juin et de juillet ont même été sous les moyennes de saison. Et "seulement" 2 vagues de chaleur ont marqué l'été entre fin juillet et mi-août. La première vague de chaleur n'a d'ailleurs touché que la moitié sud du pays et la seconde a épargné les régions du nord-ouest de la France...