Espace : quels sont les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en 2024 ?
De nombreux phénomènes astronomiques seront visibles dans les prochains mois, que ce soit en France mais également dans d'autres parties du globe. Voici une liste des plus impressionnants que vous pourrez tenter d'observer !
Étoiles filantes, comètes, éclipses, risque d'aurores boréales, quels sont les phénomènes les plus intéressants à observer dans notre ciel durant cette année 2024 ?
Plusieurs pluies d'étoiles filantes notables
Comme chaque année, plusieurs pluies d'étoiles filantes pourront être observées dans notre ciel nocturne. L'année a d'ailleurs débuté avec la pluie des Quadrantides, l'une des plus actives de l'année avec en moyenne 120 météores par heure.
Cette pluie n'est toutefois que la première car 7 autres pluies d'étoiles filantes pourront être observées durant l'année. Les plus actives seront les Êta Aquarides, actives entre le 15 avril et le 27 mai avec jusqu'à 70 météores par heure, les fameuses Perséides entre mi-juillet et fin-août avec en moyenne 100 bolides observables par heure lors de son pic, et enfin les Géminides durant le mois de décembre, offrant quant à elle jusqu'à 120 voire 160 météores par heure durant de son pic autour du 14 décembre.
Éclipse solaire totale en Amérique du Nord le 8 avril
Une éclipse totale de soleil concernera une partie de l'Amérique du Nord le 8 avril prochain, transformant le jour en obscurité pendant quelques dizaines de secondes à plusieurs minutes du Mexique au Sud-Est du Canada en passant par le Sud et l'Est des États-Unis.
Certains secteurs déjà concernés par une éclipse annulaire au mois d'octobre 2023 pourront d'ailleurs observer deux éclipses en moins d'un an, notamment du côté du Texas. Ce spectacle extraordinaire ne sera toutefois pas visible en France, où il faudra attendre 2026 pour observer une éclipse notable.
Deux comètes potentiellement observables à l’œil nu !
Si la comète de Halley est restée dans toutes les mémoires de par sa brillance importante, d'autres comètes peuvent également être visibles dans notre ciel nocturne selon les années. En 2024, ce sont potentiellement deux comètes qui pourront être visibles à l’œil nu.
La comète 12/P Pons-Brooks, découverte pour la première fois en 1812, atteindra un maximum de luminosité autour du 21 avril prochain, permettant aux curieux de l’apercevoir sans matériel astronomique spécifique. Son observation ne sera toutefois pas des plus aisée car sa luminosité restera relativement faible. D'après les scientifiques, elle ne devrait être visible à l’œil nu que dans un ciel parfaitement noir, dépourvu de pollution lumineuse. Néanmoins, cette information reste à prendre avec précaution car la luminosité et donc la visibilité des comètes ne peut pas être prédite avec exactitude.
Les observateurs n'ayant pas pu l'observer pourront sans doute se rattraper quelques mois plus tard avec la comète Tsuchinshan-Atlas, atteignant son maximum de luminosité le 12 octobre. Celle-ci s'annonce sensiblement plus brillante que 12/P Pons-Brooks et pourrait donc être plus facilement visible à l’œil nu. Toutefois, comme pour la comète précédemment citée, cette prévision restera à confirmer dans les prochains mois.
Occultation lunaire de Saturne le 21 août
La Lune passera devant la planète Saturne le 21 août prochain, masquant temporairement celle-ci. Si les occultations lunaires sont fréquentes, celle-ci s'annonce toutefois plus impressionnante que les autres car la lune sera presque plaine, illuminée par le soleil à 95%.
Ce spectacle sera visible depuis l'Amérique latine, l'Afrique mais également l'Europe mais il faudra toutefois se munir d'un télescope pour l'observer. Celui-ci n'en restera pas moins notable puisqu'il donnera l'impression que la Lune « mangera » les anneaux de la géante gazeuse durant quelques minutes.
Des aurores boréales visibles jusqu'en France ?
Le cycle solaire 25 atteint son maximum d'intensité durant l'année 2024, ce qui veut dire que le risque de fortes éruptions à la surface de notre étoile sera accru, pouvant projeter des éjections de masse coronale vers notre planète et ainsi engendrer la formation de tempêtes géomagnétiques sur Terre.
Ainsi, le risque d'épisodes d'aurores boréales marqués s'annonce donc plus important encore que l'année dernière alors même que des aurores avaient déjà pu être observées à plusieurs reprises jusqu'en France, parfois même jusque dans le Sud du pays, ce qui reste particulièrement rare.
Il n'est toutefois pas possible de prédire quand ces aurores se produiront, sauf au dernier moment lorsqu'une tempête solaire se dirigera vers la Terre. Néanmoins, avec l'activité solaire accrue prévue dans les prochains mois, le risque d'en observer jusqu'à des latitudes particulièrement basses s'annonce plus important que ces dernières années.