Enfin de la pluie ce week-end : de quoi atténuer la sécheresse ?
Une perturbation pluvieuse va concerner les régions de la moitié nord entre samedi et dimanche. Les pluies seront-elles suffisantes pour arroser les sols déjà très asséchés ?
Un début de mois de juillet très sec et ensoleillé, pour le plus grand bonheur des vacanciers, et la plus grande inquiétude des agriculteurs. A l’échelle de l’hexagone, le déficit de pluie s’élève à près de près de 70% depuis ce début juillet (cumul moyen national : 10,12 mm), valeur la plus faible sur ces deux décades depuis 1959 (où la moyenne était de 11,0 mm). Le déficit monte même à 82% en Limousin et Pays de Loire, 83% en Champagne Ardenne, 89% en Île de France et même 95% en Poitou-Charentes !
Besançon affiche en moyenne 90 mm en juillet normal, alors qu'il n'est tombé que 14 mm au 23 juillet. Paris n'enregistre même pas 3 mm à la même date, pour une moyenne mensuelle qui devrait être de près de 65 mm lors d'un mois de juillet normal. En conséquence, le déficit pluviométrique des dernières semaines a provoqué une nette baisse de l'humidité des sols agrégée sur la France. L'indicateur du niveau d'humidité des sols identifie une vaste zone de sols secs à extrêmement secs au nord et au nord-est du pays.
Un printemps déjà très sec...
Ce déficit de pluie en juillet se rajoute à celui déjà enregistré lors du printemps : sur Avril-Mai, il atteignait déjà -20% à -80% par rapport à normale. La zone la plus touchée s'étendait alors de la Bourgogne à l’Alsace en passant par le sud de la Lorraine. La ville de Nancy enregistrait alors un déficit de pluie de -57% durant cette période.
Mais grâce au bon remplissage des nappes phréatiques l’hiver dernier, seuls les sols superficiels souffrent de ce manque de pluie, notamment sur les régions de la moitié nord-est. Au 23 juillet, 41 départements étaient concernés par des restrictions sur l’utilisation de l’eau.
Quelles quantités de pluie pour le week-end ?
Mais durant le week-end, on retrouvera comme prévu une perturbation, qui s’installera sur les côtes de la Manche samedi, avant de traverser la moitié Nord dimanche en épargnant les régions du sud.
Pour autant, si celle-ci marque le retour de la pluie sur ces régions en manque d’eau, les quantités seront très faibles : 5 mm grand maximum devraient tomber entre la Bretagne, Normandie et Hauts-de-France, pas de quoi arroser suffisamment les sols très asséchés donc.
Ainsi, ce mois de juillet pourrait devenir le plus sec devant juillet 1964 (déficit de 60%). Plus inquiétant, le mois d'août pourrait rester quasiment aussi sec, sur les régions de la moitié nord, avec un déficit pluviométrique pour ce mois qui pourrait encore atteindre près de 40% à 60%.