L'eau de la Seine toujours polluée à Paris et la baignade impossible, à quelques semaines du début des JO !
C'est comme un jour sans fin : à 34 jours du début des JO de Paris 2024, la Seine est encore trop polluée pour pouvoir s'y baigner, alors que des épreuves doivent s'y dérouler... Pourquoi ?
Nous préférerions en rire, mais la situation devient ridicule, à désormais 34 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. L'eau du fleuve de la capitale, la Seine, est encore trop polluée pour y être baignable, selon les toutes dernières analyses... Les épreuves prévues vont-elles pouvoir s'y tenir ? Anne Hidalgo pourra-t-elle s'y baigner sans risque mi-juillet ?
Des bactéries fécales E.Coli en grand nombre !
Hier, les derniers prélèvements effectués dans la Seine le 16 juin dernier ont révélé que le fleuve était encore trop pollué pour pouvoir s'y baigner et y autoriser les épreuves de triathlon et de natation en eau libre pendant les JO de Paris 2024.
La préfecture d'Île-de-France et la mairie de Paris expliquent que cette pollution est due à des bactéries fécales présentes en grand nombre à cause de la météo pluvieuse des dernières semaines. Pluies, débit élevé du fleuve, ensoleillement déficitaire et températures fraîches seraient les éléments du cocktail constituant ce "contexte hydrologique et météorologique défavorable".
L'important débit de la Seine ne favorise notamment pas une bonne qualité de l'eau : sur les graphiques, le niveau de concentration en bactéries fécales E.Coli dépassait presque tous les jours (du 10 et 16 juin) les 1.000 UFC (unités formant colonie) par 100 ml, le seuil limite autorisé par les fédérations sportives pour que les épreuves de triathlon et de natation en eau libre puissent se tenir.
Plus fou encore, cette valeur dépassait les 5.000 UFC les 11, 15 et 16 juin : la mairie et la préfecture jugent que ce taux extrême provient des "rejets en amont liés aux pluies". Le préfet de la région estime, lui, que ces prélèvements ne "correspondent pas aux standards que nous aurons cet été". Voire...
Anne Hidalgo va-t-elle réussir son pari ?
Le Comité d'organisation, lui, est "confiant" sur la tenue des épreuves fin juillet-début août, compte tenu des travaux en cours mais aussi du plan baignade. Pourtant, la cérémonie d'ouverture prévue sur la Seine est déjà en danger, puisqu'une répétition devant ce tenir lundi 24 juin vient d'être annulée en raison du trop fort débit du fleuve...
Quant à la maire de Paris, Anne Hidalgo, sa baignade, déjà repoussée, devrait avoir lieu, si elle tient sa promesse, "le 15, le 16 ou le 17 juillet en fonction de la météo, ou la semaine d'après". Une reculade de plus n'est pas à exclure, vu le régime météo prévu en France pour la première quinzaine de juillet, avec sans doute de nouvelles gouttes froides et encore des précipitations.
Déjà en août 2023, les "test-events" avaient dû être annulés en grande partie en raison de la qualité de l'eau insuffisante : autant dire que la tenue des épreuves olympiques risque d'être compromise...
Quant à un éventuel plan B en cas de précipitations intenses, il s'agirait de prévoir des "jours de contingence" pour reporter les épreuves de quelques jours, mais en aucun cas de changer de lieu ! D'ici là, les ouvrages de rétention bientôt inaugurés devraient empêcher les rejets d'eau non traitée (mélange de pluie et d'eaux usées) dans le fleuve. Affaire à suivre, en apnée...
Références de l'article :
JO-2024 : la Seine encore trop polluée actuellement, "en raison de la météo pluvieuse" - France Bleu
Paris 2024 : la maire de Paris Anne Hidalgo annonce qu'elle se baignera finalement dans la Seine la semaine du 15 juillet - France Info