Douceur : un début novembre remarquable, de nouveaux records pour 2020
Après un mois d'octobre plus frais que la normale, une première depuis mai 2019, la douceur est de nouveau au rendez-vous depuis début novembre. De nouveaux records ont ainsi été battus alors que 2020 pourrait bien prendre la 1ère place des années les plus chaudes en France.
Si 2020 est une année exceptionnelle à plusieurs titres, la météo a aussi été régulièrement à la une de l'actualité à travers plusieurs phénomènes remarquables mais aussi avec de nombreux records de températures. Et ce sont ces valeurs qui ont souvent fait parler d'elles, que ce soit en hiver ou au printemps avec une douceur récurrente et parfois marquée mais aussi en été avec des périodes de chaleur ou de canicule inédites. Cet automne n'est toutefois pas en reste avec de nouveaux records battus au début du mois de novembre, après une courte pause observée en octobre.
1ère quinzaine de novembre au 3ème rang des plus chaudes
La fraîcheur observée le mois dernier et qui a mis fin à une période de douceur d'une durée exceptionnelle et inédite de 16 mois consécutifs aura donc été très temporaire. Ainsi le 1er novembre, jour de Toussaint, de nouveaux records de températures ont été observés, aussi bien le matin que l'après-midi. Jamais la douceur n'avait été aussi marquée au réveil dans le centre-ouest. Ce fut le cas à Chassiron (Charente-Maritime) avec une minimale de 16.6°C, du jamais vu depuis le début des mesures en 1917, à Tours (Indre-et-Loire) avec 15.2°C, à Amilly (Loiret) avec 15.6°C ou encore à Fontenay-le-Comte (Vendée) avec 15.1°C.
Même constat au cours de l'après-midi avec des maximales cette fois-ci inédites pour un mois de novembre dans le sud-ouest du pays. La valeurs la plus élevée a ainsi été relevée à Biarritz avec quelque 27.8°C sous abri, égalant le record mensuel du 8 novembre 2015 alors que l'on y effectue des mesures depuis 1956. Des records ont été également battus à Mont-de-Marsan (Landes) avec 26.7°C, à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) avec 26.6°C, à Clarac (Haute-Garonne) avec 26.1°C mais aussi à Peyrusse-Grande (Gers) avec 25.3°C.
La nuit suivante, c'est entre les régions du nord-est et le centre-est que des records de douceur ont été battus avec pas moins de 20 à 24°C au réveil, soit 10°C voire plus que les normales de saison à Saint-Quentin (Aisne), Nancy (Meurthe-et-Moselle) ou encore Bourg-Saint-Maurice (Savoie). La journée du 2 novembre s'est d'ailleurs classée au 4ème rang des jours les plus doux à l'échelle nationale avec une température moyenne de 16.1°C. Plus largement, c'est toute cette 1ère quinzaine qui a été particulièrement douce. Avec une anomalie de +2,8°C par rapport à la normale, elle se place à la 3ème place des plus chaudes derrière 2015 (+3.7°C) et 2011 (+3.0°C).
Toujours plus de records de températures en 2020
Cette nouvelle et énième période douce que nous connaissons depuis le début du mois s'inscrit dans une année 2020 record. Depuis le 1er janvier, 32 jours ont ainsi vu leur température moyenne dépasser d'au moins 5°C la normale de saison, niveau à partir duquel on peut qualifier une journée d'exceptionnellement douce ou chaude. Le précédent record de 29 jours datant de 2018 est donc d'ores et déjà battu alors qu'il reste encore plus de 6 semaines avant la fin de l'année.
La probabilité que 2020 devienne l'année la plus chaude jamais enregistrée en France augmente jour après jour. Sur les 321 premiers jours de 2020 (du 1er janvier au 16 novembre), l'indicateur thermique national calculé à partir de 30 stations météo représentatives atteint 15,02°C, reléguant l'année 2018, jusque-là la plus chaude au second rang. En supposant que le reste de l'année suivra la normale calculée sur la période 1981-2010, l'anomalie de 2020 sera du même niveau que 2018, à savoir +1,4°C. Autrement dit, chaque jour où les températures sont situées au-dessus des normales de saison accroît l'avance de 2020. Réponse définitive dans quelques semaines...