Les premiers 20°C de l'année au Nord : cette douceur est-elle vraiment remarquable ?
La douceur s'accentue pour l'arrivée du printemps en France : après les 25°C dans le Sud, c'est la barre des 20°C qui a été dépassée pour la première fois de l'année dans plusieurs villes de la moitié Nord. Est-ce exceptionnel ?
Plus de 21 degrés ont été relevés hier après-midi à Paris (21,2°C) et à Besançon (21,4°C), plus de 20 degrés à Alençon (20,3°C), Le Mans (20,5°C), Orléans (20,6°C), Tours (20,1°C), Reims (20,5°C) ou encore Mulhouse (20,2°C). Dans toutes ces villes, il s'agissait des premiers 20 degrés de l'année, pour fêter l'arrivée officielle du printemps en ce 20 mars.
Le Sud n'était pas en reste, avec 21,5°C relevés à Limoges et 22°C à Lyon. Des valeurs parfois 5 à 7 degrés au-dessus des normales de saison, et souvent dignes d'un début de mois de mai. Ce premier gros coup de douceur de la saison est-il pour autant vraiment remarquable ?
Juste quelques jours d'avance, mais...
Pour déterminer le caractère inédit ou non de cette douceur printanière, prenons quelques exemples. A Paris, les normales climatiques 1991-2020 de Météo-France indiquent que le seuil des 21 degrés est atteint en moyenne pour la première fois le 3 avril. A Lyon, les 22 degrés sont atteints généralement autour du 30 mars.
Dans les autres villes précitées, les valeurs atteintes hier sont généralement observées entre le 27 mars et le 3 avril, ce qui signifie que nous avons certes quelques jours d'avance sur le calendrier, mais que cette douceur n'est pas exceptionnelle en soi. Souvenons-nous qu'en 2020, Lyon atteignait 20°C le 3 février, même chose pour Paris, cette fois en 2021, le 24 février.
Ce qui est plutôt marquant cette année, c'est le fait que cette douceur s'inscrit dans une période où les jours plus frais se font extrêmement rares : seulement 5 depuis le 22 janvier ! Un océan de douceur presque ininterrompu qui inquiète, même si aucun record n'a été battu pour ce premier jour du printemps.
C'est le Sud du pays qui avait lancé la semaine sous les auspices de la chaleur, puisque Montpellier dépassait dès lundi pour la première fois de l'année le seuil des 25 degrés. Une barre symbolique normalement dépassée autour du 21 avril (mais le record de précocité date du 9 mars 2000). Douceur excessive, oui, mais pas exceptionnelle en termes de valeurs pour l'instant. Profitez-en avant le retour de la fraîcheur ce week-end...