Doit-on craindre une troisième canicule au mois d’août ?
Et une, et deux, et trois canicules ? Après des périodes de chaleur extrême battant de nombreux records autour de la mi-juin puis vers la mi-juillet, un nouveau risque de canicule pourrait bien faire parler de lui au cours du mois d’août…
Jamais deux sans trois ! Depuis le mois de mai, la France connaît des épisodes de chaleur à répétition avec des températures régulièrement situées au-dessus des normales de saison. Après un mois de mai devenu le plus chaud jamais enregistré, une première canicule a touché la quasi-totalité du pays avant le solstice d’été avec de nombreux records à la clé. Moins d’un mois plus tard, rebelote avec un mercure dépassant de plus de 15°C les normales de saison et des pointes à 41°C observées en Bretagne. Et si un nouvel épisode caniculaire touchait la France avant la fin de l’été ? Des signaux commencent à apparaître alors que statistiquement, le risque de connaître trois canicules majeures en un été est extrêmement faible…
Vers un début août à haut risque
Alors que des températures caniculaires résistent encore dans le quart sud-est en ce début de semaine avec des pointes à 40°C à l’ombre, les valeurs retrouveront un niveau de saison au cours des prochains jours. Puis, une nouvelle hausse est attendue à l’approche du week-end qui viendra clôturer un mois de juillet exceptionnellement chaud. Malgré les quelques degrés supplémentaires attendus les 30 et 31 juillet, aucun risque de canicule avec des niveaux qui resteront raisonnables pour la saison.
Cette situation pourrait en revanche changer au début du mois d’août. En effet, les modèles de prévisions à long terme envisagent l’installation d’une immense zone de hautes pressions sur le proche Atlantique au cours de la première semaine du mois d’août. Puis en deuxième semaine, certains scénarios prévoient un décalage de cet anticyclone sur l’ouest de l'Europe et donc la France, une situation qui deviendrait alors propice à l’installation d’un dôme de chaleur sur le pays et donc d’une nouvelle canicule. Il convient néanmoins de rester prudent car l’échéance reste lointaine même si le risque semble important.
L’été 2019 surclassé en 2022 ?
Jusqu’à aujourd’hui, cet été ressemble comme deux gouttes d’eau à 2019. Il y a trois ans, la France avait vécu à la fin du mois de juin une canicule historique avec pour la première fois, une vigilance rouge dans 4 départements du sud-est. Le mercure avait alors affiché le 28 juin 46°C à Vérargues (Hérault), un niveau jamais atteint jusque-là sur le territoire. Puis, trois semaines plus tard et alors que la probabilité de connaître un nouvel épisode caniculaire de cette ampleur au cours d'un même été est très faible, les températures se sont à nouveau affolées.
Du 21 au 26 juillet, 80 départements avaient été placés en alerte dont 20 départements du Bassin parisien au Nord en niveau rouge. Avec une température moyenne de 29,4°C à l'échelle nationale, le 25 juillet est devenu le jour le plus chaud observé en France depuis le début des mesures, à égalité avec un certain 5 août 2003. À Paris, le thermomètre a atteint 42,6°C tandis qu’il a dépassé les 41°C sur le littoral de la mer du Nord ! Ce scénario s’est donc répété cette année avec deux canicules exceptionnelles à un mois d’intervalle. Si un troisième épisode venait à se produire au cours des prochaines semaines, cet été 2022 deviendra alors historique et entrerait dans les annales de la météo. À suivre…