Des températures folles : près de 30°C d’écart entre matin et après-midi !
En cette période anticyclonique, il est parfois difficile de s’habiller en raison d’importants écarts de températures entre le matin et l’après-midi. Il fait aussi parfois plus doux en altitude que dans les vallées. Explications.
Si le temps est actuellement très calme sur l’ensemble du territoire, la météo n’est pas aussi stable qu’elle ne le laisse paraître. C’est particulièrement le cas d’un point de vue thermique ! En effet, les températures sont assez improbables depuis quelques jours avec des gelées localement marquées au lever du jour et une ambiance devenant printanière l’après-midi. C’est ainsi que des écarts approchant des 30°C sont observés localement au cours d'une même journée, de quoi rendre difficile le choix des vêtements avant de partir travailler. De même, le gel a disparu en altitude au profit de nuits plus douces. On vous explique ici les phénomènes d’amplitude et d’inversions thermiques.
Forte gelée le matin, douceur printanière l’après-midi
Si le printemps est réputé pour être une saison où tous les types de temps sont possibles, entre les premières bouffées de douceur voire de chaleur estivale et les dernières périodes de froid avec des gelées marquées qui peuvent être encore d’actualité, c’est nettement moins fréquent en février et qui plus est, en première quinzaine. Les amplitudes thermiques (différence entre la température maximale de l’après-midi et la température minimale du lever du jour) sont ainsi remarquables depuis quelques jours. En l’absence de couverture nuageuse nocturne, le mercure chute pour tomber dans le négatif dans de nombreuses régions au réveil. À l’inverse, les maximales ont repris des couleurs sous l’action d’un ensoleillement généreux.
La palme de la plus forte amplitude a été enregistrée ce lundi en Corrèze avec jusqu’à -7°C enregistrés peu après 8 heures à la station météo d'Argentat. Puis, grâce à un soleil généreux et avec un petit vent s’orientant au secteur sud, les maximales se sont littéralement envolées pour atteindre 21,3°C peu après 16h30, soit un écart de 28,3°C entre le matin et l’après-midi. La valeur enregistrée au réveil était alors située 7°C en dessous des normales de saison tandis que celle observée aux heures les plus chaudes était plutôt digne d’un début mai avec 10°C de plus que la température habituellement mesurée à cette période de l’année. Plus généralement, entre le sud-ouest et les régions de l’est, l’amplitude thermique atteignait entre 15 et 20°C sous abri.
Le phénomène d’inversions thermiques
Par ailleurs et d’une manière générale, la température diminue avec l'altitude. Entre 6 et 7°C sont ainsi perdus tous les 1000 mètres. Cependant, dans les situations d'inversion, la température en altitude est supérieure à celle des plaines et des vallées. Ce phénomène se produit généralement pendant les nuits d'hiver, dans des situations anticycloniques, comme c’est le cas depuis le début du mois. Lorsque le sol a perdu de la chaleur en raison du rayonnement nocturne, les couches d'air à proximité se refroidissent plus rapidement que les couches supérieures. Cet air froid est très dense et se dépose alors dans les fonds de vallées. C’est pour cette raison que les températures (surtout la nuit et au lever du jour) sont parfois beaucoup plus froides dans les zones basses que près des sommets.
Ce lundi matin, la température s’est ainsi abaissée jusqu’à -4,3°C sur l’aéroport de Lyon-Bron (Rhône), il s’agissait au passage du 7ème jour avec une gelée matinale. Non loin de là, le mercure est resté positif au niveau du col des Sauvages situé à plus de 800 mètres d’altitude ! Même constat dans les Alpes avec -4,2°C relevés à Albertville (Savoie, 314 m) contre -1°C enregistré 1700 mètres plus haut, au niveau du col du Mont-Cenis. L’air froid qui est également plus humide s’accompagne aussi régulièrement de brumes et de brouillards les vallées. C’est aussi dans ces secteurs que les fameuses particules PM2.5 ou PM10 s’accumulent, dégradant nettement la qualité de l’air. Des épisodes de pollution sont ainsi en cours dans les Hauts-de-France, en région parisienne, en plaine d’Alsace ou encore en vallée du Rhône.