Découvrez les initiatives de trois pays pour préserver leurs espaces verts du réchauffement climatique

Australie, Angleterre ou Californie, ces états ont trouvé des solutions ingénieuses pour adapter leurs espaces vers aux aléas du climat, de plus en plus récurrents ces dernières années.

Jardin
Le jardin sec du parc de Hyde Hall près de Londres est particulièrement bien adapté au climat de plus en plus chaud du Sud-Est de l'Angleterre

Le changement climatique apporte des aléas de plus en plus fréquents à travers le monde, que ce soit au niveau des canicules toujours plus récurrentes, des périodes de sécheresse de plus en plus longues ou encore des inondations. Certains pays ont donc mis en place des initiatives ingénieuses pour préserver leurs espaces verts de ces différents assauts du climat.

Les jardins de pluie de Californie

La Californie est de plus en plus régulièrement touchée par des épisodes de sécheresse intense, entraînant des restrictions d'eau strictes et récurrentes sur l'état américain. Les chercheurs ont ainsi appelé la population a développer ce qu'ils nomment des « rain gardens » ou jardins de pluie en français.

Ces jardins sont en effet particuliers, puisque la végétation y est plantée dans une légère dépression, collectant ainsi les précipitations qui ruissellent via la pente du terrain et s'y accumule. La végétation se trouvant dans cette dépression collecte ainsi plus facilement l'eau de pluie puis la libère lentement dans le sol.

L'intérêt est de ce fait double, puisque l'irrigation se fait ainsi naturellement sur une partie du jardin plutôt que d'utiliser de l'eau potable pour l'arroser et, en cas de fortes pluies, ces dépressions permettent également de canaliser l'eau de ruissellement, ce qui limite les ravinements et l'érosion des sols.

Les îles flottantes australiennes

Tout comme du côté de la Californie, une large partie de l'Australie est de plus en plus soumise à des épisodes de sécheresse importants, favorisant également le risque de développement de violents incendies comme ce fut par exemple durant la saison 2019-2020.

De ce fait, les jardins botaniques royaux de Melbourne ont cherché des solutions pour s'adapter à ces coups de chaleur récurrents et à ce risque d'incendie grandissant, en visant l'autosuffisance en eau. Les précipitations sont acheminées par gravité vers deux lacs, ce qui ne diffère pas vraiment des bassins de rétention au premier abord, pourtant ces lacs sont eux aussi particuliers.

En effet, ceux-ci sont composés de quatorze îlots artificiels, baptisés working wetlands (zones humides flottantes). Ces îlots sont eux-mêmes formés de plantes semi-aquatiques dont les racines filtrent naturellement l'eau, qui servira ensuite à l'arrosage.

Le jardin sec royal d'Angleterre

Les jardins anglais de l'Essex, le comté le plus sec du Royaume-Uni ont du mal à s'adapter au réchauffement progressif du climat. Les canicules sont en effet de plus en plus intenses et récurrentes sur le pays, on rappelle par exemple que les premiers 40°C de l'histoire du Royaume-Uni ont été relevés lors de l'exceptionnelle canicule de juillet 2022, battant de plus d'1°C le précédent record.

Ainsi, la Royal Horticultural Society a créé un jardin sec dans son parc de Hyde Hall, à 70km de Londres. Ce grand espace vert de 150 Hectares n'a en effet jamais été arrosé depuis sa création il y a 22 ans !

Ceci a été rendu possible grâce à ses plantes particulièrement résistantes à la sécheresses, plantées sur des paillis de gravier et de sable qui permettent d'efficacement maintenir l'humidité du sol. Ce jardin spécial est composé 400 espèces issues de régions arides comme la Méditerranée, d'Amérique du Sud, d'Australie et de Californie, comprenant par exemple des figuiers de Barbarie, des lavandes, des Eucalyptus ou encore des euphorbes.

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