Cyclone Belal : des vents à 200 km/h, des inondations et 4 morts à La Réunion et l'Île Maurice
Le cyclone Belal, redouté comme le plus violent de ces 30 dernières années dans l'océan Indien, a touché La Réunion et Maurice ces dernières heures. De nombreux dégâts sont à signaler tandis que quatre personnes ont trouvé la mort lors de ces intempéries.
Placée pour la première fois en alerte cyclonique violette, soit le plus haut niveau de l'échelle de vigilance, La Réunion a été sérieusement touchée par le cyclone Belal durant la journée de lundi. S'il s'est avéré un peu moins fort que prévu, Belal a néanmoins balayé l'île, en touchant plus particulièrement le nord et l'est. Il finalement longé les côtes, alors que sa trajectoire initiale prévoyait qu'il traverse l'île de part en part. Les plus violentes rafales de vent ont été mesurées sur les reliefs du centre de l'île avec jusqu'à 217 km/h sur le Piton Maïdo (2150 m), 173 km/h dans la plaine des Cafres (1560 m) mais aussi sur le littoral nord avec 170 km/h enregistrés à l'aéroport Roland Garros de Sainte-Marie.
Grâce à une anticipation remarquable de la part des autorités, le nombre de victimes est faible pour un événement de ce type. Une personne sans domicile fixe a malheureusement perdu la vie à Saint-Gilles, à l'ouest de l'île. Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs annoncé le décès de deux autres personnes. Annoncé comme le phénomène cyclonique le plus violent depuis plus de 30 ans dans cette partie de l'océan Indien et particulièrement pour La Réunion, il s'est avéré un peu moins violent que prévu. Outre les vents, les pluies ont été aussi abondantes, avec plus de 1000 mm tombés en seulement 48 heures à Commerson (2310 m) connu pour être l'endroit le plus humide de la planète.
Alors que l'alerte cyclonique a été levée ce mardi matin, l'heure est désormais au déblaiement et à l'estimation des dégâts. Selon le préfet, environ 40 % des habitants n'ont plus d'internet, 30 % des foyers sont sans électricité tandis que près d'un Réunionnais sur cinq n'a plus accès à l'eau potable. Le réseau routier a, lui aussi, été impacté par des éboulements, des coulées de boues et par de nombreuses chutes d'arbres. Le secteur de l'agriculture a été le plus touché selon les autorités locales.
L'île Maurice, voisine de quelques centaines de kilomètres, a aussi été violemment touchée par Belal. Comme La Réunion, elle a subi des pluies torrentielles mais les autorités ne les avait pas autant anticipées. L'ampleur des précipitations a ainsi surpris les pouvoirs publics comme les habitants, générant des scènes de chaos. De nombreux véhicules ont été emportés, y compris dans la capitale Port-Louis. Une personne a été tuée sur l'île Maurice selon un bilan provisoire.
Outre les pluies diluviennes et les vents violents, le cyclone Belal a généré des conditions épouvantables au large. Des vagues de 12 à 15 mètres ont ainsi été mesurées tandis qu'une élévation du niveau de la mer a été observée, provoquant là-aussi des inondations sur le littoral. Le cyclone s'éloignant, la situation s'améliore désormais de manière progressive sur les deux îles. Pour rappel, la saison cyclonique dans l'océan Indien débute en novembre et se termine dans le courant du mois d'avril.