COP26 : un ministre de Tuvalu les pieds dans l'eau fait le buzz !
Le ministre des Affaires étrangères de Tuvalu avait un message fort à adresser aux dirigeants et chefs d'état présents à la COP26. Il a fait le buzz en postant une vidéo de lui derrière son pupitre, les pieds dans la mer pour alerter sur la montée des eaux, réelle menace pour les insulaires !
Il s'appelle Simon Kofe et il est le ministre des Affaires étrangères des îles Tuvalu. Il a voulu s'adresser aux dirigeants et autres chefs de gouvernements présents à l'occasion de la COP26. Et pour être sûr d'être entendu, l'homme politique n'a pas hésité à se filmer les pieds dans l'eau, au bord de l'océan Pacifique pour rappeler le risque que représente le réchauffement climatique pour beaucoup d'insulaires : la disparition des îles à cause de la montée des eaux !
Le polynésien n'aura pas eu besoin de se déplacer en jet privé jusqu'à Glasgow pour marquer les esprits et sensibiliser à l'urgence de la lutte contre le changement climatique. Sans même être sorti de son pays, le ministre aura réussi à faire le buzz sur internet où sa vidéo a été massivement partagé sur les réseaux sociaux.
Les états insulaires sont les plus menacés par le niveau de la mer
Au début de cette vidéo diffusée sur internet jeudi 4 novembre dernier, le plan serré permet de voir le ministre, en costume-cravate sombre règlementaire derrière son pupitre, faire son discours sur un ton très professionnel. Petit à petit le plan serré s'élargit et on aperçoit alors sur fond de carte postale, plage de sable blanc et eau turquoise, l'homme politique, avec de l'eau jusqu'aux genoux prononçant : "Ce n'est pas une simple déclaration politique".
L'avenir de la moitié des enfants du monde dépend de la COP26 !
Simon Kofe aurait pu simplement parler des risques qui menacent les huit îles qui constituent l'archipel de Tuvalu mais il a aussi voulu parler au nom de tous les autres états insulaires qui ne sont pas entendus et qui sont, parfois déjà, en danger : "Le changement climatique et la hausse du niveau des mers sont des menaces mortelles pour des îles comme Tuvalu, et les pays insulaires à basse altitude. Nous coulons... et les autres aussi".
Les îles Tuvalu pourraient disparaître d'ici 50 ans...
"Bien qu'on ressente cet impact dès aujourd'hui dans les Tuvalu, d'ici 100 ans, nous ressentirons tous les effets terribles de cette crise mondiale", ajoute le ministre tuvaluan. "Nous demandons et exigeons qu’une augmentation de la température limitée à 1,5 °C soit respectée", explique Simon Kofe aux participants de la COP26. Les 12 000 tuvaluans réclament aussi "la mobilisation en urgence des financements climatiques nécessaires pour faire face aux dommages" et "une plus grande responsabilité des peuples et pays dans la préservation de la Terre".
Ces îles polynésiennes sont les premières à constater les conséquences néfastes du changement climatique. En 2015, Annick Girardin, ex-ministre des Outre-mer mettaient en garde : "Si nous n'agissons pas efficacement pour lutter contre les changements climatiques, l'existence même de certains petits États insulaires comme les Maldives dans l'océan Indien ou les Tuvalu dans le Pacifique est sérieusement compromise par la hausse du niveau des mers."
Chaleur urbaine : un danger mortel !
L'archipel de Polynésie de seulement 26 kilomètres carrés est particulièrement bas, son altitude maximale ne dépasse pas les cinq mètres au dessus du niveau de la mer. C'est ce qui rend ses neuf atolls sensibles à la montée des eaux. Les Tuvalu pourraient disparaître dans moins de 50 ans si le changement climatique se poursuit au même rythme selon Geopolis. Alors, même si le message a été largement entendu et propagé à travers le monde grâce aux réseaux sociaux, y-aura-t-il un réel soutien et la mise en place d'action concrètes et efficaces ? Les mots seront-ils suivis d'actions ? Affaire à suivre...