Comment peut-on déjà affirmer que l'année 2025 sera l'une des trois plus chaudes jamais enregistrées ?
Alors que l'année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, l'agence météorologique britannique Met Office prévoit déjà que 2025 fera partie du top 3 des années les plus chaudes. Comment peut-on sérieusement établir ce pronostic ?
Le Met Office jette déjà un pavé dans la mare ! Ce n'est certes pas une surprise, mais il s'agit d'une perspective inquiétante : l'agence météorologique britannique annonce en effet que l'année 2025 devrait s'inscrire dans le top 3 des années les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète. Comment peut-on déjà affirmer une telle position alors que l'année débute à peine ? Séquence explications.
Une moyenne de +1,41°C de réchauffement
L'année 2024 était déjà la plus chaude de l'histoire, avec un réchauffement dépassant pour la première fois les +1,5°C, limite symbolique la plus ambitieuse des Accords de Paris sur le climat (l'autre étant fixée à +2°C). 2025 risque donc de s'inscrire dans la même lignée, selon les prévisions du Met Office, l'agence météorologique britannique.
Dans son rapport, publié avant même le début de l'année, elle estime que 2025 sera "probablement l'une des trois années les plus chaudes en termes de température moyenne mondiale, juste derrière 2024 et 2023". Ainsi, le réchauffement en 2025 devrait s'établir entre +1,29°C et +1,53°C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900), avec une moyenne de +1,41°C.
Il n'est donc pas exclu que 2025 finisse au-dessus du record établi en 2024, mais la probabilité la plus grande est qu'elle soit légèrement moins chaude, tout en étant dans le top 3. Une prévision qui prend d'abord en compte nos trop faibles efforts en vue de réduire les effets du réchauffement climatique : il n'y a aucune raison que la courbe s'emballe brusquement l'an prochain, ni qu'elle s'écroule.
Vers un réchauffement catastrophique à +3,1°C ?
Mais outre le réchauffement climatique d'origine humaine, ces prévisions prennent en compte la fin du phénomène naturel El Niño, qui avait poussé les températures à un niveau record en 2023-2024. En 2025, la hausse des températures devrait donc être tempérée par l'absence du phénomène, d'où les prévisions moins extrêmes du Met Office.
Toutefois, il ne s'agit pas de se réjouir : la région du Pacifique tropical se dirige en 2025 vers une phase La Niña, qui habituellement entraîne des conditions un peu plus fraîches sur la planète. Prévoir des températures aussi élevées en 2025 est donc particulièrement inquiétant dans ce contexte et ne doit pas nous conduire à relâcher nos efforts, aussi infimes soient-ils.
L'ONU douche par ailleurs tous nos espoirs en annonçant que le monde n'est pas du tout en bonne voie pour réduire son empreinte carbone et réduire les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique sur nos vies et celle de la planète.
Les efforts actuels, si l'on peut parler d'efforts, nous emmènent vers une trajectoire de réchauffement à +3,1°C en 2100, +2,6°C au mieux si nous tenons toutes nos promesses. On peut donc déjà parier sur une année 2026 elle-aussi dans le top des années les plus chaudes, sauf catastrophe volcanique majeure qui nous recouvrerait de cendres... Ne pensons pas au pire !
Référence de l'article :
2025 devrait être l'une des trois années les plus chaudes enregistrées. Brut.