Voici pourquoi le froid vous rend moins résistants aux virus !
Si notre système immunitaire neutralise normalement les virus et les bactéries à l'origine des maladies, pendant l'hiver, il a tendance à être affaibli. En cause notamment : le froid, mais aussi le manque de lumière pendant cette période. Explications.
Après un mois de novembre plus chaud que la normale, le froid est arrivé en force, à quelques semaines du début officiel de l’hiver. Vous le savez sans doute, ce paramètre météo peut grandement fragiliser l’organisme si on ne s’en protège pas suffisamment. La baisse des températures réduit en effet notre résistance aux virus.
Pour le comprendre, il faut s'intéresser aux mécanismes physiologiques mis en place par l’organisme quand il y est confronté pour se protéger. Soumis au froid, les vaisseaux sanguins vont en effet se contracter et réduire ainsi le flux sanguin vers les extrémités du corps pour limiter la perte de chaleur et pour se concentrer sur les organes vitaux. C’est ce qu’on appelle la vasoconstriction. En conséquence : moins de globules blancs (représentatifs de l’immunité) circulent pour lutter contre les maladies.
Une immunité influencée par les variations saisonnières
Une étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs et publiée dans la revue Nature Communications en mai 2015 a d’ailleurs démontré comment les variations saisonnières pouvaient influer sur le système immunitaire. Après des observations faites sur des milliers de personnes dans diverses régions du globe, il en est ressorti que « le système immunitaire est plus pro-inflammatoire chez les Européens et habitants de l'hémisphère nord pendant l'hiver, et cela à cause du froid notamment ».
En revanche, les populations vivant à proximité de l'équateur, où les températures restent assez élevées toute l'année, les scientifiques ont pu constater que pour ces derniers, la variation de leur immunité était davantage liée à la saison des pluies.
Le froid fragilise le système respiratoire
Aussi, le froid va fragiliser les voies respiratoires. L’air froid est en effet naturellement réchauffé par les muqueuses nasales. La muqueuse nasale se dessèche et protège donc moins bien contre les virus. Ces derniers peuvent pénétrer plus facilement dans le nez. Les bronches sont également mises à rude épreuve : les cils qui nettoient régulièrement ces dernières sont également moins efficaces lorsque les températures sont hivernales. Tous ces éléments expliquent, au moins en partie, la recrudescence en hiver des rhumes et autres maladies, mais aussi pourquoi les crises d'asthme sont aussi plus fréquentes à cette période de l’année.
Et autre paramètre à prendre en compte, les virus et les bactéries résistent particulièrement bien au froid. Ils sont équipés d’une coque protectrice qui s’épaissit quand les températures baissent, et sont ainsi protégés. De plus, les virus sont normalement fragilisés, voir détruits, par les rayons ultraviolets du soleil. Or, le manque de lumière en automne et en hiver rallonge donc leur durée de vie.
Un manque de vitamine D
Et justement, le froid n’est pas le seul phénomène météo qui nous rend moins résistant aux virus. A cela s’ajoute le manque de luminosité qui peut entraîner des carences en vitamine D (l’exposition au soleil permet à la peau de fabriquer de la vitamine D).
Or, cette vitamine renforce le système immunitaire. Une étude réalisée par l’OMS a d’ailleurs bien démontré qu’une “carence en vitamine D peut affecter le système immunitaire car la vitamine D joue un rôle immunomodulateur , renforçant l'immunité innée en régulant à la hausse l'expression et la sécrétion des peptides antimicrobiens, ce qui stimule les défenses muqueuses”. Raison pour laquelle une supplémentation en vitamine D peut-être conseillée chez certaines personnes en hiver.