Comment la bouse de vache fait-elle avancer ? la réponse va vous étonner !
La bouse de vache pourrait bien devenir la base d'un nouveau biocarburant à l'avenir, c'est en tout cas le projet de 6 grandes entreprises japonaises.
Six entreprises japonaises ont annoncé mener une étude pour développer une nouvelle énergie verte à base de bouses de vaches pour faire avancer ses navires de fret, ce qui pourrait faire baisser considérablement les émissions de gaz à effet de serre du pays.
Un carburant créé à partir de bouses de vaches ?
Le biométhane est une version du biogaz issu de la fermentation des déchets organiques, épurée de son CO2 et d'autres composés polluants comme le sulfure d'hydrogène. Ce gaz est capable d'alimenter des moteurs, des chaudières ou autres et est considéré comme la version renouvelable et non fossile du gaz naturel.
Le biogaz utilisé pour produire le biométhane a plusieurs types d'origines, les déchets urbains (ordures ménagères, déchets verts, etc,..), les déchets industriels riches en matière organique et les déchets agricoles comme le lisier, le fumier ou les déchets végétaux.
En partant de ce principe, un consortium d'entreprises japonaises s'est récemment créé pour travailler sur la faisabilité de moteurs de bateaux de frets alimentés par du biométhane vert, issu des déchets agricoles. En d'autres termes, ces industriels souhaitent faire des recherches sur la possibilité d'utiliser de la bouse de vache pour faire fonctionner leurs navires.
A consortium of Japanese companies, led by Mitsui OSK Lines (MOL) & Takanashi Milk Products, is testing biomethane, derived from Cowdung, as a potential clean fuel for ships. Study aims to evaluate using this #RenewableEnergy to help Japan achieve its 2050 net-Zero Emissions goal pic.twitter.com/jfqhTIZFyZ
— Murali Thirumalai (Modi Ka Parivar) (@mayamadhava) August 24, 2024
C'est notamment la compagnie de transport maritime Mitsui OSK Lines (MOL) qui est à l'origine de ce projet innovant qui pourrait permettre au Japon mais également à de nombreux pays de faire des progrès majeurs pour atteindre l'objectif de zéro émissions nettes d'ici 2050. L'idée est donc d'utiliser les excréments de vaches laitières de Takanashi Milk Products, également membre du groupe de travail, pour les transformer en biocarburant.
Un carburant potentiellement très bénéfique pour l'industrie
Selon MOL, ce carburant issu des bouses de vaches bien plus respectueux de l'environnement pourrait être ajouté lentement aux infrastructures existantes, permettant une transition plus douce vers l'emploi de cette nouvelle énergie verte. En plus d'aider le secteur maritime, cette technique, si elle aboutit, aidera le Japon à réduire ses déchets, ou en tout cas à mieux les revaloriser. A terme, tous les déchets organiques de la population japonaise pourraient finir par alimenter le besoin en biogaz des entreprises maritimes.
L'utilisation de gaz naturels est de plus en plus en vogue auprès de nombreuses entreprises du monde entier. Ces dernières années, c'est le gaz naturel liquéfié qui emporte l'approbation des entreprises en quête de sources d'énergies moins polluantes et de fait plus respectueuses de l'environnement.
Ce gaz naturel liquéfié est un hydrocarbure produit comme son nom l'indique par liquéfaction, via un refroidissement à -160°C, du gaz naturel puisé dans les sols, ce qui permet d'en réduire le volume afin de le transporter plus facilement à bord de navires. Celui-ci permet de réduire les émission de CO2 de 25 à 40% dans les secteurs l'utilisant.
Le biométhane semble donc être la suite logique à cette première étape vers une énergie plus verte, et le Japon est loin d'être le seul pays à s'y intéresser. En France par exemple, l'entreprise CMA CGM avait déjà lancé une offre d’énergie au biométhane pour ses navires en 2021. Cette année, les entreprises Titan Clean Fuels et STX Group ont également réussi l'exploit de livrer 2200 tonnes de biométhane liquéfié à un navire sur le port de Rotterdam, ce qui montre bien l'intérêt croissant pour cette énergie en plein développement.