Colère des agriculteurs en France : la colère gronde aussi en Inde et prend de plus en plus d'ampleur !
Alors que le mouvement de colère des agriculteurs français continue de faire les gros titres en France, leurs homologues en Inde ne sont pas en reste. Cette nouvelle vague de protestation va-t-elle atteindre un point de non-retour ?
La France n'est pas le seul pays à voir ses agriculteurs manifester ! La colère qui gronde en Inde n'est pas un phénomène nouveau, mais le récent regain de protestations des agriculteurs soulève des questions cruciales sur la durabilité et l'équité dans le secteur agricole de ce géant démographique.
Des milliers d'agriculteurs ont repris le chemin de la protestation, convergent vers New Delhi, bloquent les voies ferrées, et défient les forces de l'ordre dans une tentative désespérée de faire entendre leurs voix.
Ce mouvement fait écho à la lutte acharnée de 2020-2021, qui avait vu Narendra Modi, le Premier ministre, révoquer des lois controversées face à la pression populaire.
Pourtant, les agriculteurs reviennent, portés par l'insatisfaction et des demandes non satisfaites, dans un secteur en proie à une crise profonde.
Pourquoi protestent-ils ?
Les agriculteurs indiens, soutenus par de puissants syndicats, exigent des garanties de prix minimum pour leurs récoltes, bien au-delà du riz et du blé actuellement couverts. Les négociations avec le gouvernement n'ont pas abouti, malgré les promesses faites en 2021.
Ils réclament également l'abandon des poursuites contre les leaders syndicaux, une pension pour les agriculteurs âgés, et des mesures de protection contre les fluctuations du marché.
Leur détermination est renforcée par la dure réalité du secteur agricole, qui voit plus de 300.000 suicides d'agriculteurs depuis les années 1990, signe d'un malaise profond exacerbé par les changements climatiques, l'endettement, et un manque flagrant de soutien gouvernemental.
Quelles sont les réponses du gouvernement indien ?
Le gouvernement indien dépense plus de 50 milliards de dollars annuellement en subventions agricoles, mais cette aide semble insuffisante et mal orientée, favorisant parfois l'inefficacité et la corruption.
La proposition d'étendre le système de prix minimum de soutien à toutes les cultures se heurte à la résistance du gouvernement, qui juge l'initiative inabordable.
Cette impasse a entraîné une escalade des tensions, avec des manifestations violemment réprimées par les forces de l'ordre. Les agriculteurs restent déterminés mais la répression se fait de plus en plus forte.
Des agriculteurs déterminés !
Le secteur agricole en Inde vit une situation particulièrement délicate. Les agriculteurs demandent des changements majeurs pour améliorer leur vie. Ils veulent que le gouvernement fixe des prix minimums pour toutes leurs cultures, pas seulement le riz et le blé.
Cela les aiderait à mieux planifier leur budget et à vivre dignement de leur travail, même quand les prix du marché baissent. Ils demandent aussi plus de soutien, comme des pensions pour les plus âgés et des mesures pour réduire leurs dettes.
Ces demandes arrivent à un moment où l'agriculture est de plus en plus difficile à cause des effets du changement climatique. Les pluies imprévisibles, les sécheresses et les inondations rendent le travail des agriculteurs encore plus compliqué. Le gouvernement et les agriculteurs doivent trouver un terrain d'entente pour moderniser l'agriculture tout en s'assurant que les agriculteurs peuvent vivre dignement de leur travail.
Référence de l'article :
Pourquoi les agriculteurs indiens ont-ils relancé leur mouvement de protestation ? Sciences et Avenir.