Climat : à Paris, la climatisation portes grandes ouvertes, c'est fini !
Il ne sera désormais plus possible pour les commerçants de la ville de Paris de laisser leurs portes ouvertes lorsque leurs boutiques sont climatisés. Un décret en faveur de l'environnement salué par le public.
Depuis ce lundi 25 juillet 2022, les commerces climatisés de la capitale française doivent fermer leurs portes d'entrée. Cette mesure a été prise afin de réduire la consommation d'énergie. Une décision prise par Anne Hidalgo, la maire de Paris. Vendredi 22 juillet, cette dernière a pris un arrêté pour obliger les boutiques climatisées à garder leurs portes fermées.
"Il a été constaté que de nombreux commerces à Paris maintenaient en permanence leur porte d'entrée ouverte", écrit la Ville de Paris dans son arrêté. En revanche, cette mesure ne concerne pas tout le monde, et fait l'objet d'exceptions comme : "les restaurants ou débits de boisson disposant d'une terrasse extérieure régulièrement autorisée".
La maire de Paris n'a jamais caché son engagement en faveur de l'environnement. Cette mesure reflète donc la volonté de la capitale de faire face aux "conséquences du réchauffement climatique à Paris et l'impérieuse nécessité de réduire, dans la période actuelle, la consommation énergétique."
"C’est du gaspillage énergétique phénoménal. Et en plus, la climatisation a un impact environnemental majeur. Pour refroidir l’air intérieur, on réchauffe l’air extérieur, en pleine période caniculaire", s'indigne Dan Lert, l’adjoint chargé de la transition écologique.
Les établissement commerciaux ou de service concernés - climatisés en été et chauffés en hiver - qui ne respecteront pas cet arrêté seront passible d'une contravention de 2ème classe, de maximum 150 euros.
Paris est la 4ème ville de France a avoir pris cette mesure. Un décret identique initié à la mi-juillet par la mairie de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, une première dans le pays. Suivi par la mairie de Lyon puis par Besançon 2 jours plus tard. Une mesure qui sera bientôt généralisée partout en France.
En effet, dimanche 24 juillet dernier, Agnès Pannier-Runacher, la Ministre de la Transition énergétique avait annoncé que le décret serait généralisé au niveau national interdisant "aux magasins d'avoir leurs portes ouvertes alors que la climatisation et le chauffage fonctionne".
La Ministre justifie cette mesure en expliquant que laisser les portes ouvertes "c'est 20% de consommation en plus et (...) s'est absurde". L'amende pourra s'élever cette fois-ci jusqu'à 750 euros ! Un montant dissuasif mais pour l'instant, le gouvernement souhaite avant tout miser sur l'information et la prévention auprès des commerçants.
Autre mesure non pas à créer mais à appliquer, réclamer par Agnès Pannier-Runacher : généraliser "l'interdiction des publicités lumineuses quelle que soit la taille de la ville entre 1 heure et 6 heures du matin" sauf pour les aéroports et gares.
La loi actuelle sur la publicité lumineuse fait une distinction entre les communes de plus ou moins 800 000 habitants. En France, dans les villes de moins de 800 000 habitants, les spots publicitaires lumineux doivent être éteints entre 1h et 6h du matin. Cette généralisation vise à "harmoniser les règles". Les contrevenants à cette mesure risquent jusqu'à 1 500 euros d'amende.