Changement climatique : il faut revoir nos systèmes d'alerte !
Les récentes graves intempéries qui ont touché les Alpes-Maritimes doivent nous faire repenser totalement notre système d'alerte afin de mieux prévenir les populations. C'est également le cas dans le reste du monde selon une très récente étude des Nations Unies.
Un nouveau rapport de l'Organisation des Nations unies indique que tous les pays du monde doivent rapidement augmenter les investissements dans les systèmes d'alerte afin de mieux prévenir les populations face à des évènements météorologiques de plus en plus extrêmes et meurtriers.
En effet, au cours des 50 dernières années, les catastrophes ont été multipliées par cinq, en partie à cause du réchauffement climatique. Si certains pays ont développé des outils spécifiques pour mieux faire face à ces catastrophes, l'étude montre tout de même qu'une personne sur trois sur Terre n'est pas suffisamment couverte par les systèmes d'alerte.
Malheureusement, avec le réchauffement climatique, de plus en plus de populations seront touchées dans les années à venir par des phénomènes de plus en plus extrêmes. Le nombre de personnes dans le besoin après des catastrophes naturelles pourrait augmenter de 50% rien qu'au cours de la prochaine décennie. Des chiffres qui doivent nous alerter et inciter les pays à adopter de nouvelles mesures pour mieux faire face aux aléas climatiques.
Des dizaines de milliers de morts
Rien qu'en 2018, environ 108 millions de personnes ont demandé l'aide d'agences internationales pour faire face aux catastrophes naturelles. Les auteurs de la récente étude affirment que d'ici à 2030, ce nombre pourrait augmenter de 50% pour un coût d'environ 20 milliards de dollars par an.
C'est la raison pour laquelle cette étude alerte sur la nécessité de revoir totalement notre manière d'anticiper ces phénomènes extrêmes. Pour mieux prévenir les populations, des systèmes d'alerte précoce efficaces sont essentiels. Il n'est pas uniquement nécessaire de prévoir le temps, il est indispensable de montrer aux populations l'impact d'un phénomène météorologique extrême.
Parmi les 2 millions de morts dans le monde, 70% des décès sont survenus dans les pays les plus pauvres. Dans ces pays, des systèmes d'alerte de bonne qualité sont indispensables afin de réduire au maximum les pertes liées aux catastrophes naturelles et d'éviter de nouveaux drames humains.
Aider les pays les plus pauvres
Selon le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, le Professeur Petteri Taalas, "être prêt et capable de réagir au bon moment, au bon endroit, peut sauver de nombreuses vies et protéger les moyens de subsistance des communautés partout". La crise du Coronavirus ne doit pas nous faire oublier que le réchauffement climatique se poursuit et surtout s'accélère. Si la pandémie est une véritable menace pour la planète, le réchauffement climatique en est une également avec des répercussions pour les vies humaines, les écosystèmes, les économies et les sociétés.
Pour aider ces pays, le rapport présente six recommandations essentielles. Parmi ces recommandations, des investissements majeurs sont nécessaires pour combler les lacunes des systèmes d'alerte, en particulier dans les pays les moins avancés d'Afrique et dans les petits États insulaires. Le rapport propose également de combler les lacunes en matière de données, notamment dans les pays les plus pauvres.
En France, le cell broadcast devrait arriver très prochainement et prendra la forme de mini messages prioritaires qui arriveront en même temps sur tous les mobiles. Ces messages s'afficheront sur l'écran du mobile, même si celui-ci est verrouillé.