Après la chaleur du week-end en France : le risque de gel est-il écarté pour les prochaines semaines ?
Alors que la France va connaître ce week-end son deuxième coup de chaleur de la saison, faut-il pour autant considérer que le temps doux s'installe pour de bon ? Peut-il encore geler à cette époque de l'année, et jusqu'à quand ?
Nouveau coup de chaleur en vue pour ce week-end en France : les températures vont encore dépasser les 25°C sur la moitié Nord, et sans doute les 30°C localement dans le Midi, notamment pendant la journée de samedi, un peu comme le week-end dernier, mais a priori sans sable du Sahara dans le ciel cette fois.
Faut-il pour autant considérer que le froid est derrière nous pour de bon ? Allez-vous pouvoir sortir vos végétaux à l'extérieur et couper votre chauffage ? Concrètement, le risque de gel tardif est-il écarté pour les prochaines semaines ou faut-il patienter jusqu'aux Saint de Glace ?
Du gel possible localement même début juin !
La réponse est claire : le risque de gel n'est en aucun cas écarté pour le moment, la preuve par les températures négatives relevées au petit matin ce mercredi et ce jeudi matin : mercredi, -0,8°C à Chaumont, -0,1°C à Châteaudun et à Romorantin ; aujourd'hui, dans l'Est, -2,2°C à Breuvannes, -0,8° à Épinal ou encore -0,5°C à Saint-Etienne.
Il peut geler bien après les Saints de Glace, comme à Lille, avec 0°C relevés le 2 juin 1962, ou encore plus récemment le 1er juin 2006 en Eure-et-Loir. Cette croyance populaire est donc fausse !
D'ailleurs, après ce samedi estival, la baisse des températures semble se confirmer assez nettement pour la semaine prochaine, à tel point que certaines matinées pourraient voir à nouveau les valeurs descendre en-dessous de 4°C voire 2°C vers le Nord-Est, le Centre et l'Auvergne-Rhône-Alpes, avec donc des gelées possibles en campagne localement, là où le ciel nocturne sera dégagé.
La croyance populaire considère que le risque de gel est écarté après les Saints de Glace, les 11, 12 et 13 mai. D'autres dictons évoquent même le 19 mai et le 25 mai : en réalité, tout cela est faux, il peut geler bien après, comme le 1er juin 2006 en Eure-et-Loir, ou encore à Lille, le 2 juin 1962 avec une température sous-abri de 0°C. La mi-mai marque juste une période où le risque de gel diminue fortement, mais ne s'éteint pas pour autant !
Dans tous les cas, vu l'avancée de la végétation et de certaines cultures actuellement, un épisode de gel marqué et tardif serait dramatique. L'été n'est toutefois pas encore là, et le coup de frais prévu la semaine prochaine nous montre que le printemps est bel et bien une saison de contrastes. Moralité : ne coupez pas tout de suite votre chauffage !