Cet étrange animal fait fermer les plages de Catalogne, est-ce une menace pour la France ?

Elle ressemble à une méduse mais ce n'en est pas une. Elle porte plusieurs appellations : galère portugaise, vessie de mer ou encore Physalia physalis, de son nom scientifique. Cet étrange animal marin aux couleurs attrayantes a été repérée en Méditerranée, plus précisément sur les plages de Catalogne. Les autorités espagnoles ont dû fermer les lieux de baignades.

Tentacules de 20 mètres et venin dangereux pour l'homme

La vessie de mer possède des tentacules qui peuvent atteindre les 20 mètres (rien que ça !), et ils sont surtout urticants, et ce, y compris lorsque l'animal est mort. Le venin de la galère portugaise est mortel pour les poissons et dangereux et très douloureux pour l'homme. Si vous en voyez une échouée sur la plage, ne vous en approchez pas et prévenez les autorités compétentes.

"Le contact avec une physalie provoque une douleur intense immédiate, des zébrures de la peau et des démangeaisons. Des vésicules peuvent se former et les lésions laissent parfois des cicatrices pigmentées (traces brunes)," prévient le Centre antipoisons de Belgique. Les premiers symptômes se manifestent dans les 15 à 60 min suivants la piqûre.

Ils peuvent varier allant des simples nausées, aux difficultés respiratoires, fièvre, malaises et vertiges, en passant par des douleurs dans la poitrine, l'abdomen, les muscles et les articulations.

Une espèce déjà présente en France !

Cette espèce de mollusque vit habituellement sous des eaux plus chaudes des océans Indien et Pacifique. Elle est également présente en Méditerranée à cause de l'augmentation de la température de l'eau, ce qui favorise sa prolifération. Observée cet été en Espagne, du côté de Tarragone, sur les côtes de Catalogne, ce n'est pas la première fois qu'elle est repérée en Europe.

En effet, la vessie de mer est déjà présente dans certains départements français. Dans les outres-mers principalement : en Martinique, à Mayotte et à Saint-Barthélémy, rappelle l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Elle n'a pas atteint les côtes de métropole cette année. Mais elle y arrive de temps en temps emportée par les vents du sud.

Des physalies ont déjà été découvertes en Charente-Maritime, sur l'île de Ré et en Vendée en janvier 2023. En 2019, elles avaient été observée en Bretagne sur les plages du Finistère et même en Belgique en 2020 !

Que faire en cas de piqûre ?

Cet animal est composé d'une colonie d'organismes flottants. Chaque organisme a une fonction bien définie : "La cavité gazeuse qui leur permet d’émerger, ceux chargés de l’alimentation ou de la reproduction, et enfin ceux qui constituent les tentacules, qui paralysent et tuent les proies qui leur serviront de nourriture." En cas de contact avec une physalis, quelques gestes à avoir.

L'ARS (Agences régionales de santé) préconise de "ne pas appliquer de chaleur (exagère la brûlure) même si le venin est parfois thermolabile". Première chose à faire : "retirer les tentacules qui sont très adhérents à la peau, sans les écraser", détaille le CHU de Bordeaux (France).

Si vous êtes à la plage, appliquez du sable sec (surtout pas humide) sur la piqûre et gratter avec une carton rigide (ou une carte de crédit/fidélité). Rincez la lésion abondamment (à l'eau de mer si possible) et sans frotter. Si vous êtes déjà rentrés chez vous, appliquez la mousse à raser à la place du sable sec, selon les recommandations du CHU de Bordeaux.

Sources : LeFigaro/20Minutes