Ce mois de juillet est devenu le plus sec jamais observé en France
Un nouveau record vient d’être battu au cœur de cet été exceptionnel. Cela concerne cette fois la pluviométrie du mois de juillet. Avec des précipitations quasi-absentes, il est devenu le plus sec depuis 1959.
Nous sommes en train de vivre un été historique, entre les centaines de records de chaleur battus en juin et en juillet, une sécheresse majeure touchant la quasi-totalité du territoire, des incendies hors norme en Méditerranée, en Gironde mais aussi en Bretagne ou encore une menace de pénurie d’eau potable pour certains villages ou îles. Et alors qu’une nouvelle vague de chaleur caniculaire se profile durant la première décade du mois d’août, juillet 2022 entrera dans les annales de la météo en prenant la 1ère place des mois de juillet les plus secs depuis le début des mesures.
Moins de 10 mm de pluie à l’échelle nationale
Avec un cumul moyen à l’échelle nationale de seulement 8 mm, juillet 2022 surclassera sans nul doute celui qui détenait le record jusque-là, à savoir juillet 2020. Il y a deux ans, un nouveau record était alors établi avec un cumul moyen de quelque 16 mm, soit un déficit de plus de 70 %. L’omniprésence de l’anticyclone et des orages aux abonnés absents depuis le solstice d’été expliquent ce record battu cette année. Et aucune région n’est épargnée puisqu’il est tombé à peine 1 mm à Toulouse comme à Vannes ou à Metz, 5 mm à Lille et pas une seule goutte de pluie près de la Méditerranée.
Conséquence de ce manque d’eau criant, 91 départements sont à ce jour concernés par au moins un arrêté préfectoral de restriction d’usage de l’eau. Seuls l’Aisne, l’Ariège, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et Paris y échappent pour l’instant. Jamais un tel nombre n’avait été atteint au cours des sécheresses précédentes et alors même que nous ne sommes qu’à la moitié de la saison estivale. Depuis le 17 juillet, la sécheresse des sols est à un niveau historique selon les climatologues, à tel point que les arbres perdent déjà les feuilles, signe de leur grande souffrance face à la sécheresse et à la chaleur.
Vers un été record ?
Les prévisions des prochaines semaines ne sont guère encourageantes. Une nouvelle période de très fortes chaleurs est ainsi envisagée au début du mois d’août, soit la 3ème de l’été. De plus, les tendances à plusieurs semaines n’entrevoient toujours pas le retour du fameux flux océanique synonyme de perturbations pluvieuses. Dans ces conditions, une question se pose : cet été 2022 pourrait-il devenir record ? Tout dépendra du mois d’août et des éventuelles pluies qui pourraient tomber. Si elles sont aussi rares qu’en juillet, alors cet été sera sur le podium des étés les plus secs depuis le début des relevés en 1959.
En revanche, si des orages fréquents comme en juin venaient à se déclencher, la sécheresse pourrait sensiblement reculer à l’approche de la fin de l’été. Les prochaines semaines seront donc déterminantes pour espérer des conséquences sensiblement atténuées, notamment sur l’alimentation en eau potable ou pour la végétation. En revanche, les dommages causés sur les cultures seront une nouvelle fois irréparables pour cette saison.