Catastrophes naturelles : vers une nette augmentation des tarifs d'assurance en 2025 en France ?

Après une augmentation déjà sensible en 2024, les tarifs d'assurance vont de nouveau s'élever à partir du 1er janvier 2025, afin de palier à l'augmentation des catastrophes naturelles sur le territoire français.

Assurance
Les tarifs des assurances habitations vont augmenter nettement à partir de 2025, afin de couvrir l'augmentation des catastrophes naturelles en France

Les primes d'assurance augmenteront de manière significative à partir du 1er janvier 2025 selon les assureurs, une hausse qui, d'après eux, est due à l'accroissement des sinistres liés aux catastrophes naturelles.

Une nette hausse l'an prochain

La tendance était déjà apparue lors de la réunion annuelle des réassureurs il y a quelques semaines à Monaco, mais celle-ci se confirme aujourd'hui avec des chiffres plus précis. Une nette hausse des tarifs d'assurance est attendue à partir du 1er janvier 2025 en France, hausse qui avait déjà débuté cette année.

Dès le début d'année prochaine, les tarifs d'assurance vont ainsi augmenter dans des fourchettes comprises entre 4 et 6% pour l'automobile et de 8 à 10% pour ce qui est des habitations. Une augmentation qui n'est pourtant pas une surprise, celle-ci ayant été rendue publique depuis le 28 décembre 2023 dans un arrêté paru au Journal official qui expliquait alors que la surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles serait augmentée de 12 à 20% pour les assurances habitations.

Cette hausse générale à partir du début d'année 2025 vise en effet à remettre à flot un système structurellement déficitaire et notamment menacé par l'augmentation des maisons fissurées sous l'effet du retrait-gonflement des argiles, un aléa couvrant une très large partie de la France. Selon la présidente de de France assureurs, Florence Lustman, cette hausse représente une augmentation annuelle moyenne de 17€ pour un particulier.

La hausse des tarifs attendue dès le 1er janvier 2025 suit également une année 2024 d'augmentation déjà significative pour les assurés. D'après le comparateur Assurland, l'assurance habitation a déjà augmenté en moyenne de 7,2% cette année, du jamais vu depuis 2010, avec un prix moyen de contrat s'élevant à 243€.

« Ce n'est pas pour gagner plus d'argent », rassurent les assureurs

D'après les assureurs, cette augmentation des tarifs sera mise en service afin de suivre à grand-peine l'augmentation des remboursements suite à des sinistres liés au catastrophes naturelles, en constante augmentation à travers le pays ces dernières années. Pièces neuves et d'occasion en automobile, matériaux de construction en habitation, main-d’œuvre pour les deux : les différentes sources de référence font état d'une augmentation générale des coûts cette année, qui doit se répercuter sur les tarifs des assurances.

Cette augmentation sera générale, présente quel que soit le niveau d'exposition au risque au nom de la mutualisation des prix. Ce qui n'empêchera pas certaines compagnies d'assurance d'augmenter davantage les tarifs de la multirisque habitation pour les maisons et pavillons les plus exposés aux inondations que pour un appartement situé au huitième étage d'un immeuble.

Afin d'éviter tout dérapage, la Banque de France veille toutefois au grain, grâce notamment à une structure, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Tout est d'ailleurs public sur le site internet de la Banque de France et il est conseiller de le consulter si vous avez le moindre doute sur les conditions de vos contrats et, surtout, les mécanismes de révision de certaines clauses que vous aurait fait signer votre assureur.

Malgré cette nouvelle augmentation des tarifs, qui ne sera pas bien reçue par le Grand public, il est à noter que la France n'est pas encore un pays où il y a des refus d'assurance significatifs pour des raisons climatiques. Toutefois, certains spécialistes préviennent que ce phénomène finira bien par se produire. Il faudra en effet s'attendre, dans les prochaines années, à des baisses de couverture et un désengagement plus massif dans les zones jugées trop à risque par les assureurs, afin de limiter les coûts de remboursements dans les secteurs trop souvent concernées par des catastrophes naturelles.

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