Canicule : vers des incendies monstres cette semaine ?
Alors qu’une vague de chaleur caniculaire s’installe, le risque d’incendies s’annonce extrême pour ces prochains jours, en particulier dans les régions méditerranéennes.
La fin de semaine s’annonce exceptionnelle en raison d’une canicule intense et précoce qui va toucher de nombreuses régions. Des records de chaleur mensuels seront ainsi battus, en particulier vendredi et samedi. Des records absolus pourront même tomber dans certaines villes telles que Rennes, Nantes, Niort, Cognac, Toulouse, Millau ou encore Carcassonne. Outre ces températures inédites, d’autres paramètres inquiètent pour la fin de semaine, et notamment le risque d’incendies.
Un cocktail explosif jeudi et vendredi
Tous les ingrédients sont réunis pour connaître une fin de semaine difficile sur le front des incendies. Les sapeurs-pompiers sont d’ailleurs déjà sur le pont depuis plusieurs jours avec ces départs de feux à répétition observés dans le Gard, l’Ardèche, la Lozère ou les Bouches-du-Rhône, entre autres. S’ils ont été contenus assez rapidement, la situation va changer pour les journées de jeudi vendredi en raison notamment du retour de la tramontane et surtout du mistral. Ce dernier soufflera jusqu’à 50 voire 60 km/h en rafales et augmentera ainsi considérablement le risque d’extension rapide des éventuels départs de feux.
Autre paramètre qui laisse à penser que ces deux jours seront à hauts risques : les températures vont s’envoler pour atteindre 40°C à l’ombre, voire jusqu’à 41°C de manière localisée entre le Gard et l’Hérault. Avec un vent continental et un mercure de ce niveau-là, l’air sera extrêmement sec avec un taux d’humidité relative de l’ordre de 10 % à peine. Là encore, en cas d’incendie, les flammes pourront très rapidement progresser. Tout le bassin méditerranéen a ainsi été classé en risque d’incendie très sévère à extrême avec une attention toute particulière sur le département du Gard. Bien qu’en légère atténuation, le risque demeurera très marqué ce week-end.
Gare à la pollution et à l’hydrocution
D’autres conséquences peuvent également apparaître lors des épisodes de fortes chaleurs. Ainsi, il faut s’attendre à une dégradation de la qualité de l’air en deuxième partie de semaine avec des pics de pollution à l’ozone, en particulier à proximité des grandes agglomérations. L’ozone se forme en effet sous l’action d’un fort ensoleillement et de températures élevées par la combinaison de deux polluants : les composés organiques volatils émis par des sources naturelles et les oxydes d’azote principalement émis par le trafic routier. Il peut alors provoquer des irritations au niveau des yeux, des toux et des problèmes pulmonaires, surtout chez les enfants et les personnes asthmatiques.
Autre point d’attention lors des épisodes caniculaires : l’hydrocution. Avec de telles temporaires, nombreux sont ceux qui tenteront de se rafraîchir en allant se baigner dans un lac, un étang, en rivière ou sur nos côtes mais gare, d’une part au risque de noyades avec des plages qui ne sont pas forcément surveillées et attention également au risque d’hydrocution. En effet, lorsque l'on se jette dans l'eau après une longue exposition au soleil, le corps va réagir à ce brusque changement de température avec à la clé, un choc thermique. Celui-ci pourra alors se traduire par un malaise plus ou moins grave, d’où l’importance d’entrer prudemment et progressivement dans l’eau après s’être mouillé la nuque.