Canicule : attention aux médicaments à risque !
L'Assurance maladie alerte : pendant les fortes chaleurs, la prise de certains médicaments peut empêcher la thermorégulation du corps et favoriser la déshydratation. Un avis médical est toutefois nécessaire pour les arrêter temporairement.
Alors que 44% des Français consomment au moins un médicament par jour, l'Assurance maladie alerte : en cette période de fortes chaleurs, la prise de certains d'entre eux pourrait altérer le mécanisme naturel de thermorégulation de notre corps.
Leur composition peut entraîner une augmentation de l'élimination de l'eau par les reins, abaisser la tension artérielle voire altérer la vigilance, explique l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Bilan, en période de canicule : le risque de coup de chaleur et de déshydratation est accru.
Paracétamol et aspirine déconseillés
L'Assurance maladie déconseille "fortement" pendant les fortes chaleurs de consommer de l'aspirine, pouvant perturber la thermorégulation corporelle, ou du paracétamol, "inefficace en cas de coup de chaleur". Des conseils toujours utiles alors que maux de tête et fièvre sont fréquents cet été avec la recrudescence du Covid-19.
Mais d'autres traitements peuvent perturber le refroidissement naturel du corps ou accroître les effets de la canicule sur l'organisme : les diurétiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains neuroleptiques ou anti-dépresseurs, les anxiolytiques et les somnifères.
Tous ont des principes actifs pouvant soit perturber le fonctionnement rénal, diminuer la vigilance ou encore réduire la transpiration. Par ailleurs, les traitements par patch sont aussi déconseillés lors des fortes chaleurs, la transpiration pouvant impacter leur efficacité.
Un avis médical obligatoire
Si certains de ces médicaments amplifient les effets de la canicule sur le corps humain, il ne faut en aucun cas s'en débarrasser ou les arrêter, surtout s'ils constituent un traitement de fond, sans en parler à votre médecin.
C'est en effet au médecin traitant de décider d'une adaptation de la posologie, pour éventuellement la réduire, voire arrêter le traitement quelques jours. N'arrêtez en aucun cas la prise de vos médicaments de votre propre initiative !
Par ailleurs, l'ANSM précise que si ces médicaments augmentent le risque de coup de chaleur, aucune causalité n'existe entre leur prise et le risque de décès. Ces résultats ont été établis après la canicule de 2003 et montrent aussi que ce sont surtout les facteurs de risque (grand âge ou maladie) qu'il faut prendre en compte lors de tels épisodes de canicule.