Brésil : un porte-avion contenant des produits très toxiques a été coulé !
Un ancien navire militaire brésilien a été coulé dans l'Océan Atlantique. Ce porte-avion contenait de l'amiante, de l'encre et encore d'autres substances dangereuses...
Vendredi 3 février dernier, la marine brésilienne a coulé son porte-avion baptisé le "Sao Paulo". Ce navire militaire s'était transformé en bateau fantôme. Il errait sans but précis à travers l'océan Atlantique depuis cinq mois.
La Marine du Brésil a précisé dans un communiqué que : "la procédure a été menée avec la compétence technique et la sécurité nécessaires" pour "éviter des dommages logistiques, opérationnels, environnementaux et économiques à l'État brésilien."
Le jeudi, la veille du naufrage, le bureau du procureur général du Brésil avait déposé un nouveau recours devant la Cour afin d'empêcher l'action pour des raisons environnementales évidentes : la coque contenait de l'amiante et d'autres produits toxiques. Malgré cela, la Cour fédérale a autorisé et effectué le naufrage.
Pourtant, le bateau militaire avait été vendu en 2022 en tant que ferraille. Mais aucun port étranger ne l'a accepté à cause des matières toxiques présentes à son bord.
Le navire a été coulé à 350 kilomètres des côtes du pays, dans les eaux territoriales brésiliennes de l'océan Atlantique. Car quoi qu'il arrive, il était "inévitable" qu'il coule naturellement à cause l'endommagement de sa coque et de ses problèmes de flottabilité selon les experts.
Le "Sao Paulo" était le plus gros navire militaire du Brésil. Il transportait 9,6 tonnes d'amiante, une substance toxique et cancérigène, 644 tonnes d'encres et encore "d'autres matières dangereuses", révèle le bureau du procureur général.
À l'origine, ce porte-avion a été contruit en France en 1963. Il mesurait 266 mètres de long et pouvait faire naviguer 1 300 membres d'équipage, et contenir 30 chasseurs-bombardiers. Il servait la marine française sous le nom de "Foch" avant d'être vendu au Brésil en 2001 pour 12 millions de dollars.
Le pays a fini par le désactiver en 2017 car le navire passait plus de temps au port qu'en mer. Son voyage de retraite avait commencé en août 2022. Il avait été vendu à un chantier naval turc spécialisé dans la démolition de navires pour 2 millions de dollars.
Mais le deuxième et dernier porte-avions de la flotte de la marine brésilienne n'a jamais pu atteindre sa destination car les autorités de Turquie lui ont tout simplement interdit l'entrée. Il a donc dû faire demi-tour peu avant d'atteindre le détroit de Gibraltar. Et depuis, il errait dans l'Atlantique essuyant les refus d'entrer dans les ports, y compris brésiliens...