Bilan de la canicule : une pluie de records !
De nombreux records absolus de chaleur ont été battus ces derniers jours, notamment sur les régions du nord et de l’ouest, où il n’avait jamais fait aussi chaud.
La nuit de vendredi à samedi a encore été un peu trop douce sur les régions de l’est, mais la deuxième canicule de l’été 2019 est désormais terminée. Elle a été exceptionnelle en raison de son étendue (presque tout le pays a été concerné) et de son intensité.
Des records absolus de chaleur ont été battus sur de nombreuses régions, où cette canicule s’est révélée plus forte que celle de 2003, mais heureusement moins durable. Petit récapitulatif des chiffres les plus exceptionnels relevés durant ces derniers jours.
Mardi : des records à l’ouest
Le premier pic de la canicule s’est opéré mardi sur les régions de l’ouest, entre la Nouvelle Aquitaine, les Pays de la Loire et la Bretagne. Le thermomètre a culminé jusqu’à 42,1°C à Brive, en Corrèze, battant le précédent record de 2015 avec 41,4°C. Record absolu également battu à Bordeaux avec 41,2°C (vs 40,7°C en 2003).
Plus étonnant, la chaleur est remontée jusqu’en Bretagne, où là aussi il n’avait jamais fait aussi chaud aux alentours de Rennes. La capitale bretonne a battu le record de 2003 en franchissant pour la première fois les 40°C. Il a également fait 35,9 °C à Saint-Brieuc et 38,8 °C à Pleslin-Trigavou (Côtes-d’Armor). Seul le Finistère est resté à l’écart de ces fortes chaleurs.
D’autres records sont également tombés ce même jour, comme à Angers (40,7°C contre 39,8°C en 1947), Le Mans et Châteauroux, mais dans ces deux dernières villes, ce record n’aura tenu que deux jours !
Mercredi : des records au nord-est
Mercredi, c’est du centre-est au nord-est que se sont concentrées les très fortes chaleurs. En Auvergne-Rhône-Alpes, si Lyon n’a pas battu son record absolu (40,4°C contre 40,5°C en 2003), ce fut en revanche le cas du côté de Vichy (41,3°C vs 41,2°C en 1983).
Les records les plus impressionnants se sont surtout accumulés entre la Lorraine, l’est de la Bourgogne et la Franche-Comté. Nancy a ainsi passé pour la première fois la barre des 40°C avec une température maximale de 40,1°C (contre 39,3°C en 2003). Records absolus battus également à Metz (39,6°C), Dijon (39,5°C), Nevers (39,4°C) et Belfort (38,1°C).
Jeudi : des records au nord et au centre
Le paroxysme de la canicule a eu lieu jeudi après-midi, avec des températures tout simplement exceptionnelles du centre aux Hauts-de-France.
Paris a battu son record absolu, vieux de 72 ans, avec 42,6°C (vs 40,4°C en 1947). Records absolus également à Melun et Orly avec 41,9°C.
De nombreux records ont été enregistrés dans les régions centrales, comme à Romorantin avec 42°C, ainsi qu’à Chartres avec 41,4°C. Dans le département de l’Yonne, presque toutes les stations ont battu leurs records absolus, avec 42,6°C à Chablis, 42,4°C à Sens et 41,6°C à Auxerre. Châteauroux a pu améliorer son record de mardi de 0,2°C, avec 41,4°C ce jeudi !
C’est surtout dans les Hauts-de-France que cette canicule restera dans les annales, puisque la capitale, Lille, a explosé son ancien record de chaleur de près de 4 degrés ! (41,5°C vs 37,6°C en 2018). Il a également fait jusqu’à 41,3°C à Dunkerque, pourtant sur le littoral de la Mer du Nord ! De quoi mettre fin aux clichés tenaces !
Notons également un record absolu à Strasbourg en Alsace, avec 38,9°C. Le précédent record datait… de la fin juin, lors de la canicule exceptionnelle qui avait plutôt touché l’est et le sud.
Enfin, en plus de tous ces records diurnes, il faut noter que les températures nocturnes ont également atteint des sommets sur de nombreuses régions. De même, cette canicule s’est étendue bien au-delà de nos frontières. L’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas ont aussi battus leurs records absolus de chaleur.