Béryl : un 1er ouragan de la saison record, au moins 7 morts et des vents à 270 km/h
La saison des ouragans en Atlantique démarre fort, très fort. Béryl sévit actuellement avec une puissance majeure, provoquant d'importants dégâts et faisant des victimes.
Ce mois de juillet a débuté avec le premier ouragan de la saison dans l'Atlantique Nord. Répondant au nom de Béryl, il s'est intensifié très rapidement et a atteint dès mardi la catégorie 5/5, soit le stade d'ouragan majeur. Après avoir frappé de plein fouet l'île de Grenade, il a circulé ce mercredi au large de la Jamaïque et des îles Caïmans. Le développement explosif de Béryl s'explique notamment par des eaux anormalement chaudes pour la saison dans la mer des Caraïbes, de l'ordre de 3°C au-dessus des normales.
Pour l'heure, c'est l'île de Grenade qui a été la plus sévèrement touchée avec des rafales de vent de l'ordre de 270 km/h, des pluies intenses et une très forte houle. Au moins trois personnes ont été tuées sur l'île ainsi qu'une autre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. 90% des habitations ont été gravement endommagées ou détruites sur l'une des îles où le toit de l'aéroport a été arraché. Béryl a semé la désolation selon les autorités sur place.
En République dominicaine, des vagues massives se sont écrasées sur le rivage de la capitale Saint-Domingue. En Martinique, des rues ont été inondées et quelque 10.000 clients ont été privés d'électricité tandis qu'au Venezuela, trois personnes ont été tuées, principalement dans des inondations.
Le chef de l'ONU Climat Simon Stiel a déclaré qu'il était clair que la crise climatique poussait les catastrophes à de nouveaux niveaux records de destruction. "La crise climatique va de mal en pis, et plus vite que prévu", ce qui nécessite en réponse "une action climatique bien plus ambitieuse de la part des gouvernements et des entreprises", a-t-il ajouté.
Un phénomène climatique de cette échelle est extrêmement rare si tôt dans la saison des ouragans qui s'étend de début juin à fin novembre. L'observatoire météorologique américain avait prévu fin mai une "saison extraordinaire" et la possibilité de quatre à sept ouragans de catégorie 3 ou plus. Ces prévisions sont notamment liées au développement attendu du phénomène météorologique La Niña ainsi qu'aux températures très élevées de l'océan atlantique.