Après une série record de 31 mois non-stop, la France vient enfin de connaître un mois sous les normales !

Alors que le mois d'octobre débute sous la pluie, l'heure de tirer un bilan de la première partie de l'automne météorologique est arrivée. Ce mois de septembre aura été pour le moins maussade, devenant ainsi le plus pluvieux depuis 1999.

Avec des pluies fréquentes et abondantes, certains cours d'eau sont sortis de leur lit au cours de ce mois de septembre.
Avec des pluies fréquentes et abondantes, certains cours d'eau sont sortis de leur lit au cours de ce mois de septembre.

Mais où est donc passé le soleil ? Nombreux sont ceux à se poser cette question près d'un mois après la rentrée scolaire. En effet, ces dernières semaines ont été marquées par la prédominance de conditions dépressionnaires, synonymes de pluies récurrentes, de nombreux nuages et de températures à la peine.

Les hautes pressions sont le plus souvent restées en retrait et lorsqu'elles sont parvenues à influencer le temps en France, elles ne restaient pas plus de deux ou trois jours, rapidement balayées par le flux océanique perturbé et les rivières atmosphériques. Bref, pour ceux qui espéraient une belle arrière-saison, ce n'était pas la bonne année...

Le mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans

C'est certainement le fait marquant de ce premier mois de l'automne météorologique : septembre 2024 s'est avéré remarquablement pluvieux. Avec un cumul national de 119 mm, l'excédent dépasse les 60 %. Il devient ainsi le mois de septembre le plus humide depuis 1999. Ces précipitations viennent par ailleurs s'ajouter aux cumuls importants enregistrés depuis l'hiver dernier, si bien que sur près d'un quart du territoire, la pluviométrie annuelle normale a d'ores et déjà atteinte !

Parmi ces secteurs concernés, on retiendra la ville de Nice avec 850 mm mesurés depuis le 1er janvier alors que la normale annuelle est de 791 mm. Même constat à Paris avec 660 mm (normale : 634 mm), à Strasbourg avec 669 mm (normale : 636 mm), à Clermont-Ferrand avec 588 mm (normale : 563 mm) ou encore Saint-Nazaire avec 848 mm contre 792 mm de cumul annuel moyen. Conséquence directe de cette situation qui dure depuis plusieurs mois, plus des trois quarts des nappes phréatiques ont actuellement un niveau supérieur à la normale d'une fin septembre.

La fin d'une série record débutée en... février 2022 !

Outre cette pluviométrie remarquable, un autre point majeur est à noter pour ce mois de septembre : il s'agit des températures régulièrement situées en dessous des normales. Ainsi, dans sa globalité, il termine avec un déficit de -0,4°C par rapport aux normales calculées sur la période 1991-2020. C'est ainsi que la série record de 31 mois consécutifs sans anomalie négative prend fin. Malgré ce déficit demeurant assez limitée, la sensation de fraîcheur a dominé une grande partie du mois, la faute à des températures maximales situées environ 1°C en dessous des normes.

Depuis février 2022, aucun mois ne s'est retrouvé avec une anomalie thermique négative... Du jamais vu depuis le début des relevés en 1949 !
Depuis février 2022, aucun mois ne s'est retrouvé avec une anomalie thermique négative... Du jamais vu depuis le début des relevés en 1949 !

Avec de telles conditions, le soleil s'est montré particulièrement timide du début jusqu'à la fin du mois. Le déficit atteint - 20 % à l'échelle nationale et jusqu'à - 30 % vers le Massif central et le nord des Alpes. Comme pour les précipitations, le manque de lumière est récurrent en 2024. Depuis le début de l’année, seuls les mois de janvier et d'août ont eu un ensoleillement plus généreux que la normale. Espérons désormais que le mois d'octobre fera mieux, même si pour l'instant ce n'est pas gagné...

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