Anomalie de l'Atlantique Sud : les experts tirent la sonnette d'alarme !

La croissance de l'anomalie de l'Atlantique Sud (SAA) sème la confusion parmi les scientifiques. Un récent rapport publié en janvier 2023 par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis décrit l'état actuel du champ magnétique terrestre. Ce qui retient l'attention, c'est l'évolution de l'ASA, qui s'est accentuée et s'est déplacée vers l'ouest.

Une compilation des données satellitaires de l'Agence spatiale européenne (ESA) a permis de vérifier l'extension progressive de cette anomalie. En effet, de nouvelles études confirment que l'anomalie de l'Atlantique Sud. Avant de comprendre comment cela peut nous affecter, faisons connaissance avec le phénomène en question.

Qu'est-ce que l'anomalie de l'Atlantique Sud ?

Pour la Terre, le champ magnétique est une protection vitale. Généré par le fer en fusion qui se trouve dans son noyau externe, le champ magnétique empêche les rayonnements cosmiques et les particules chargées du Soleil de pénétrer dans l'atmosphère. Toutefois, ce "bouclier" est imparfait, car il n'est pas aussi puissant dans toutes les régions de la planète.

L'anomalie de l'Atlantique Sud est une zone entre l'Afrique et l'Amérique du Sud où le champ magnétique s'affaiblit. Dans le même secteur, il a été possible d'identifier un rapprochement de la ceinture de radiation de Van Allen, une zone de la magnétosphère terrestre où se concentrent un grand nombre de particules chargées.

Une étude récente suggère que les causes de ces anomalies dépendent en grande partie de la vitesse à laquelle la chaleur circule du noyau de la Terre vers le manteau. Il est également difficile de comprendre l'origine de l'ASA : est-elle récente ? Est-elle de courte ou de longue durée ? Plusieurs questions font de l'anomalie de l'Atlantique Sud un mystère.

Ou à quoi sommes-nous confrontés ?

Le flux constant de particules énergisées provoque des problèmes techniques à bord des satellites et des engins spatiaux, et même dans la propagation des ondes radio, mais n'affecte généralement pas la vie sur Terre. Ces impacts peuvent entraîner une perte importante d'informations ou des dommages permanents aux satellites, obligeant leurs opérateurs à les éteindre temporairement avant d'entrer dans la région de l'anomalie, rapportent-ils dans Science Alert.

Le modèle magnétique mondial (WMM) a permis de surveiller l'ASA et de montrer son évolution avec une grande précision. La simulation a permis de constater que la zone touchée a augmenté d'environ 5 % depuis 2020. Il est donc possible de savoir où se situe le plus grand risque de dommages aux télécommunications.

Résultats de l'Université du Chili

En 2018, un groupe de scientifiques de l'Université du Chili a établi une relation entre les variations géomagnétiques et les mouvements telluriques dans différentes parties de la planète. L'équipe a détecté que le champ magnétique diminuait continuellement au Chili en raison de l'anomalie magnétique de l'Atlantique Sud, selon Enrique Cordaro, chercheur principal de l'étude.

Grâce à ces données, ils ont pu déterminer que le champ magnétique avait un comportement qui se répétait lors de séismes spécifiques, comme ceux de Maule (Chili) en 2010 et de Tohoku (Japon) en 2011. Lors de ces événements, des changements abrupts du champ magnétique à proximité de ces sites ont été observés avant le mouvement tellurique, ajoutent les auteurs.

Toutefois, les recherches se poursuivent pour mieux comprendre les causes de cette importante anomalie du champ magnétique.