"Alerte rouge" ! Près de 70% des animaux sauvages ont disparu en 50 ans !
Un nouveau rapport de l'organisme WWF fait état de la perte de 69% en moyenne des animaux sauvages dans le monde en l'espace de 50 ans. Et ce, en partie à cause du changement climatique.
Entre 1970 et 2018, la planète a perdu en moyenne près de 70% de sa faune sauvage, selon le rapport d'évaluation de référence du Fonds mondial pour la nature (WWF) publié jeudi 13 octobre dernier. Et l'étude pointe pointe le lien de plus en plus explicite entre la perte de la biodiversité et le dérèglement climatique, révèle BFMTV.
En cause : la destruction des habitats naturels de animaux. Et notamment l'appropriation des terres à des fins agricoles, qui représente le principal facteur, suivi par la surexploitation et le braconnage. En 50 ans, 69% en moyenne des populations d'animaux sauvage a disparu, selon l'Indice Planète Vivante publié tous les deux ans et dont WWF se sert comme outil de référence.
En 3ème position des facteurs aggravants : le dérèglement climatique dont le rôle "augmente très, très vite", alerte Marco Lambertini, directeur général du WWF. Ces conclusions sont une "alerte rouge pour la planète et donc pour l'humanité", s'est-il exprimé lors de la conférence de presse internationale en ligne.
"À un moment où nous commençons à comprendre réellement que des écosystèmes durables, une biodiversité riche et un climat stable sont nécessaires pour garantir un futur prospère, plus équitable et plus sûr pour nous, et particulièrement pour nos enfants et leurs enfants à leur tour".
Mais cette disparition n'est pas homogène. Certaines régions du monde connaissent des "chiffres effrayants". C'est le cas de l'Amérique latine où 94% en moyenne des animaux sauvages ont disparu dans cette région "réputée pour sa biodiversité" et "décisive pour la régulation du climat", révèle Mark Wright, directeur scientifique du WWF.
En Europe, c'est une moyenne de 18% de la faune sauvage qui a disparu, "des pertes historiques très extrêmes de biodiversité" selon Andrew Terry, directeur de la conservation à la Société zoologique de Londres et partenaire du WWF pour établir l'indice. Alors qu'en Afrique, la perte animale s'élève à 66% en moyenne.
Et ce, en raison de la chasse et du braconnage. "Un exemple flagrant est celui du parc national de Kahuzi Biega, en République démocratique du Congo, où le nombre de gorilles des plaines orientales a baissé de 80%", détaille Alice Ruhweza, directrice Afrique du WWF. Le rapport met aussi en avant les espèces les plus menacées dont la tortue luth, le lynx, les requins, les coraux et ainsi que les grenouilles rainettes.
WWF apporte aussi des solutions pour "inverser la courbe de la perte de la biodiversité" et "atténuer le changement climatique". L'organisme préconise l'intensification des efforts de conservation et de restauration, la production et la consommation d'aliments plus durables et la décarbonations rapide de tous les secteurs économiques.