Alerte rouge aux pollens d'ambroisie : vers un mois de septembre record !
13 départements de la vallée du Rhône et du Centre sont en alerte rouge aux pollens d'ambroisie. Cette plante, qui prolifère en France, nous rappelle que la saison des allergies n'est pas encore terminée, bien au contraire !
Non, vous ne rêvez pas, voici un nouvel article qui concerne les allergies aux pollens... La saison est en effet loin d'être terminée, et comme chaque année à cette époque, c'est désormais l'ambroisie qui pose problème. 13 départements de la vallée du Rhône et du Centre sont en alerte rouge, alors que le nombre d'allergiques à cette plante qui prolifère en France explose...
L'ambroisie aux portes de Paris !
L'ambroisie, c'est une plante envahissante, une mauvaise herbe au feuillage vert et aux ramages violacés, qui n'en finit plus de remplir les cabinets médicaux, notamment dans la vallée du Rhône. La raison ? Ses pollens, particulièrement allergisants : 11% des habitants de la zone sont concernés, avec des éternuements, des yeux qui pleurent, des paupières gonflées, des poitrines qui sifflent, chaque année en août et en septembre.
Les plus touchés, comme les asthmatiques, ont souvent du mal à sortir de chez eux, l'ANSS estimait d'ailleurs dès 2014 que le pollen d'ambroisie était l'un des plus problématiques en France. Importée d'Amérique du Nord au 19e siècle, elle prolifère désormais dans notre pays, le long des routes, des cours d'eau, mais aussi dans les champs et les jardins. Plus inquiétant, elle gagne chaque année de nouveaux départements, les spécialistes ont même repéré un peu de pollen aux portes de l'Île-de-France : Paris sera donc concernée aussi dans quelques années...
Cette année, le risque pollinique de l'ambroisie gagne même les régions méditerranéennes, signe d'une année exceptionnelle : les concentrations en pollens d'ambroisie risquent d'atteindre un niveau record en ce mois de septembre ! Une véritable plaie pour les malades et les médecins, d'autant que les symptômes sont sévères et que les antihistaminiques sont inefficaces. Par ailleurs, la saison pollinique de l'ambroisie s'étend de plus en plus, de juillet à octobre désormais. Chaleur et soleil ont favorisé la floraison la semaine dernière, mais les orages de ces derniers jours vont sans doute temporairement améliorer la situation.
L'exception devient la norme...
Comment y faire face et limiter les symptômes ? Classiquement, comme pour les autres pollens, il est conseillé de ne pas faire sécher son linge à l'extérieur, d'éviter de jardiner (sauf en portant des lunettes de soleil et un masque), de fermer les fenêtres pendant la journée et de se laver les cheveux le soir. Toutefois, le plus efficace est la désensibilisation, un traitement à base de gouttes ou de comprimés, mais qui dure... 3 ans !
Alors que 50% des Français souffriront d'au moins une allergie en 2050 selon l'OMS, l'inquiétude est grande chez les médecins, d'autant que l'ambroisie, malgré ses effets très directs, est encore mal reconnue par la population. L'éradiquer semble difficile, car il faudrait pour cela l'arracher au printemps, avant sa floraison.
Après une saison des graminées exceptionnellement intense, et une fin de printemps qui a vu des pollens se mélanger et provoquer un cocktail allergique détonnant, les spécialistes s'attendent à connaître un "problème de santé publique" majeur dans les prochaines années. Un seul responsable : le réchauffement climatique. En raison de la chaleur et de la sécheresse, les végétaux augmentent leur production de pollens par peur de mourir, pour survivre. Cette saison exceptionnelle risque donc de bientôt devenir la norme...