Alerte : les "zones mortes" sont de plus en plus nombreuses dans nos océans ! Quelles conséquences ?
Des zones mortes de plus en plus nombreuses et de plus en plus grandes se développent dans nos océans, une catastrophe majoritairement engendrée par l'activité humaine.
Il existe des zones dans nos océans où la vie est rendue quasiment impossible pour de nombreuses espèces. Malheureusement, ces zones se multiplient et s'agrandissent progressivement et ce à cause des activités humaines.
Des zones mortes plus larges et plus nombreuses
D'après une étude menée par l'Institut Royal des Pays-Bas de recherche sur la mer, des régions océaniques de plus en plus larges et nombreuses sont en train de suffoquer. En effet, l'élévation des températures n'est pas le seul paramètre inquiétant de plus en plus visible dans nos océans, la multiplication des "zones mortes" l'est tout autant.
Une zone morte est une zone hypoxique, c'est à dire déficitaire en oxygène dissous, située dans un environnement aquatique (mers, océans, estuaires, lacs, etc,...). Or, ce manque d'oxygène est particulièrement dangereux pour la plupart des espèces marines, si bien que la plupart n'arrivent pas à survivre dans ces zones, ou alors très difficilement.
Ces zones sont en effet si hostiles que le peu d'espèces parvenant à se maintenir en vie dans ces zones souffrent de problèmes de santé plus ou moins importants, ce qui provoque notamment des difficultés de reproduction.
On recense aujourd'hui environ 700 zones mortes dans les océans du monde entier, la plupart se situant près des côtes, et celles-ci continuent de se multiplier. A titre d'exemple, on recensait ne recensait « que » 400 zones mortes environ dans le monde il y a un peu moins de dix ans. La plupart se situent près des côtes européennes, sur les littoraux de l'Asie du Sud-Est ou autour de l'Amérique, mais on en recense également en Afrique et du côté de l'Australie.
Une catastrophe liée à l'activité humaine
Il existe des zones mortes naturelles à travers le monde, notamment dans les grands fonds, là où l'eau est stratifiée et immobile. Toutefois, la grande majorité des nouvelles zones mortes identifiées ces dernières années sont liées directement ou indirectement à l'activité humaine et notamment à la pollution.
La pollution humaine apporte en effet de nombreux nutriments vers la mer, nutriments qui sont issus des produits agricoles, du mauvais traitements des eaux usées mais également des produits courant que nous achetons, comme la lessive, les engrais, les produits d'entretien, etc,... Ces produits finissent dans nos rivières, qui se rejettent ensuite dans les océans, transportant de nombreux polluants vers les mers et océans.
Une fois dans les océans, les courants marins transportent cette pollution vers des zones où elle peut rester piégée, que ce soit durant quelques semaines, quelques mois ou même plusieurs années. Les nutriments accumulés engendrent ensuite une prolifération de certaines algues, qui finissent également par mourir et pourrir, entraînant cette fois une prolifération de certaines bactéries. Ces bactéries consomment par la suite tout l'oxygène du milieu, ce qui a pour effet d’asphyxier les autres espèces présentes dans ces secteurs et de fortement nuire à la biodiversité.
Selon les scientifiques en charge de l'étude citée précédemment, cet excès de nutriments issus de l'activité humaine est une catastrophe encore plus importante et surtout plus rapide que celle du réchauffement des océans, qui est aujourd'hui bien plus médiatisée. Les chercheurs rappellent également que le taux d'oxygène moyen présent dans les océans a diminué de 2% en seulement 50 ans et que cette baisse se poursuit.
Toutefois, nous pouvons tous jouer un rôle pour limiter la multiplication et l'expansion de ces zones mortes et ainsi sauvegarder la vie marine, en choisissant par exemple d'acheter des produits issus de l'agriculture biologique, plus respectueux de l'environnement ou encore en utilisant des matériaux biodégradables qui auront moins de risque de finir eux-aussi dans nos océans.