Alerte : Les températures extrêmes favoriseraient le risque d'AVC fatals chez l'Homme

Que ce soit la chaleur intense ou le froid vif, les températures extrêmes pourraient favoriser le risque d'AVC chez l'Homme selon une récente étude médicale et les pics de froid seraient les plus dangereux pour les personnes sensibles.

Chaleur
Si la chaleur favorise déjà le risque d'AVC, notamment lors des épisodes caniculaires intenses, le froid pourrait être encore plus problématique.

D'après une étude médicale, les pics de chaleur et les pics de froid pourraient être liés à une augmentation du nombre d'AVC potentiellement mortels chez l'Homme à travers le monde.

Chaleur et froid extrême : un risque d'AVC accru pour les personnes sensibles

Selon une étude publiée dans le journal Neurology, le changement climatique pourrait favoriser l'augmentation du nombre d'AVC mortels à travers le monde. D'après les chercheurs, ce sont notamment les températures extrêmes qui favoriseraient ce phénomène.

Les scientifiques en charge de cette étude se sont en effet penchés sur les données de 204 pays au cours des 30 dernières années et ont constaté une corrélation étonnante entre le nombre de décès provoqués par les AVC et les journées présentant des températures excessives, qu'elles soient froides ou chaudes.

Neurology
Lien entre la survenue d'AVC et les températures extrêmes à travers le monde - Neurology

La chaleur ou le froid agit en effet comme un déclencheur pour les individus possédant une condition cardiaque préexistante. Ces personnes seraient dans la plupart des cas décédés quelques mois ou quelques années après un épisode de température extrême, mais ce même épisode aurait déclenché une cascade de réactions physiologiques menant à la mort, d'autres cependant auraient subi les effets de ces températures extrêmes de façon bien plus rapide.

Toutefois, cette étude montre une différence entre les journées anormalement chaudes et les journées anormalement froides. En effet, d'après les résultats obtenus, les AVC mortels sont plus nombreux lors des pics de froid que lors des pics de chaleur.

Comment expliquer ce phénomène ?

Les températures influent sur la circulation sanguine. Le froid entraîne en effet une vasoconstriction, ce qui veut dire que nos vaisseaux sanguins se rétrécissent. Les basses températures augmentent également la viscosité du sang, ce qui a pour effet d'accroître la pression sanguine ainsi que le travail du cœur pour « pomper » du sang à chaque battement. Chez les personnes à risque, ces paramètres favorisent la survenue d’événements cardiaques potentiellement mortel.

La chaleur provoque quant à elle une sudation plus importante que la normale, le corps utilisant cette technique pour tenter de maintenir une température corporelle normale. Cette sudation engendre un risque de déshydratation, ce qui affecte le taux de cholestérol et la circulation sanguine, deux paramètres qui jouent également sur le risque d'AVC pour les personnes les plus sensibles.

Chez une personne possédant une condition cardiaque, il suffit parfois de quelques heures d'exposition au froid pour voir des impacts physiologiques pouvant perturber les fonctions du cœur. Dans le cas d'une chaleur extrême, les effets sont susceptibles de se faire sentir en seulement quelques dizaines de minutes d'exposition, en particulier chez les personnes vulnérables.

D'après cette étude, en 2019, les chercheurs ont dénombrés 521 031 AVC mortels dans le monde et 9,4 millions d'AVC ayant mené à des handicaps. D'après leur résultats, 474 000 AVC mortels se sont produits lors des pics de froid cette année là, le centre de l'Asie et la Macédoine du Nord ayant été les zones les plus touchées au monde. Enfin, l'étude met en avant le fait que les AVC recensés ont engendré bien plus de victimes chez les hommes que chez les femmes.

Il est donc important d'apporter une attention particulière à cette augmentation du nombre d'accidents vasculaires cérébraux liée aux températures extrêmes. En effet, si le changement climatique a tendance à favoriser les épisodes de chaleur extrême, il engendre également des épisodes de froid extrême dans certaines régions du monde, comme ce fut le cas ces derniers mois du côté de la Mongolie qui a connu l'un des hivers les plus rigoureux depuis de nombreuses années.

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