Alerte : l'aspartame - un édulcorant massivement utilisé - cancérogène pour l'homme !
Attention : l'un des édulcorants artificiels les plus répandus dans le monde risque d'être déclaré cancérigène d'ici à juillet 2023. Le grand conflit oppose l'industrie alimentaire et les autorités de réglementation.
Selon Reuters, l'aspartame sera inscrit sur la liste des substances "peut-être cancérogènes pour l'homme" dans les prochaines semaines. C'est le Centre international de recherche sur le cancer (IARC en anglais) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le déclarera.
À la suite d'une réunion d'experts externes, la décision du CIRC (centre international de recherche sur le cancer) visera à évaluer si cette substance présente ou non un danger potentiel. Pour ce faire, il s'appuiera sur toutes les preuves publiées à ce jour.
"Il ne tient pas compte de la quantité de produit qu'une personne peut consommer en toute sécurité", déclare le Comité mixte d'experts sur les additifs alimentaires de l'OMS et de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (JECFA). Malgré cela, les décisions antérieures du CIRC concernant diverses substances ont suscité plus d'une inquiétude chez les consommateurs. Ce scénario a donné lieu à des poursuites judiciaires et, par conséquent, à une pression accrue sur les fabricants pour qu'ils recréent des recettes ou adoptent de nouvelles alternatives.
Quel est la quantité autorisée jusqu'à présent ?
Depuis 1981, le JECFA indique que la consommation d'aspartame est sans danger dans les limites des fourchettes journalières acceptées. Un adulte pesant 60 kg devrait boire entre 12 et 36 canettes de soda light par jour, en fonction de la quantité d'aspartame contenue dans chaque canette, pour courir un risque pour sa santé. Ce point de vue est partagé par les organismes de réglementation, principalement aux États-Unis et en Europe.
"Nous demandons aux deux agences de coordonner leurs efforts dans l'examen de l'aspartame afin d'éviter toute confusion ou inquiétude au sein du public", a écrit Nozomi Tomita, fonctionnaire du ministère japonais de la santé, du travail et de la protection sociale. Cette lettre a été envoyée au sous-directeur général de l'OMS, Zsuzsanna Jakab, le 27 mars 2023.
Ce qui a été fait et ce qui reste à faire
Ce qui se passe est d'une grande importance, car les décisions du CIRC pourraient avoir d'énormes répercussions. En 2015, son comité a conclu que le glyphosate (herbicide) était "probablement cancérogène". Quelques années plus tard, alors que d'autres organes de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) contestaient cette décision, les entreprises en ressentaient encore les effets.
En 2021, l'entreprise allemande Bayer a perdu son troisième appel contre des verdicts de tribunaux américains qui n'accordaient des dommages et intérêts qu'aux clients qui accusaient l'utilisation d'herbicides à base de glyphosate d'être à l'origine de leur cancer. À cet égard, il existe quatre niveaux de classification des substances cancérogènes, qui reposent sur la solidité des preuves plutôt que sur le degré de dangerosité de la substance.
Groupe IARC | Niveau de certitude qu'une substance peut provoquer un cancer | Substance testée |
---|---|---|
1 | Cancérogène pour l'homme | Fumée de tabac Rayonnement solaire Consommation de boissons alcoolisées Radiofréquence |
2A | Probablement cancérogène pour l'homme | Émissions de friture à haute température DDT (dichlorodiphényltrichloroéthane) Consommation de viande rouge Travail de nuit |
2B | Possiblement cancérigène pour l'homme | Émissions des moteurs à essence Exposition aux produits chimiques pour les cheveux Plomb |
3 | Non classé comme cancérogène pour l'homme | Café à boire Pétrole Le mercure Paracétamol |
Classification des dangers des substances évaluées comme cancérogènes. Source : CIRC. |
Il convient de mentionner que l'aspartame fait l'objet d'études depuis des années. En effet, en 2022, il a été démontré en France que les personnes qui consommaient de grandes quantités d'édulcorants artificiels, tels que l'aspartame, présentaient un risque légèrement accru de cancer.
À ce jour, l'utilisation de l'aspartame est autorisée dans le monde entier. En outre, les principaux fabricants d'aliments et de boissons n'ont cessé de préconiser son utilisation. L'inclusion de l'aspartame en tant que "cancérogène possible" a pour but de motiver davantage la recherche pour obtenir des conclusions bien étayées afin de protéger la santé des personnes.
Dernière minute
L’OMS a classé l’édulcorant artificiel comme potentiellement cancérogène. L'organisation mondiale de la santé considère désormais que l’aspartame est un cancérogène possible pour l’homme.
L'OMS précise que la consommation de ce faux sucre reste sans risque, dans une certaine limite.