Quels sont les 5 lacs les plus pollués par le plastique dans le monde ?
Des scientifiques ont étudié la pollution plastique dans une quarantaine de lacs et réservoirs d'eau douce de la planète. Le résultat est sans appel : la quantité de micro-plastiques est tellement importante qu'elle dépasse parfois celle contenue dans le célèbre "continent de plastique".
Dans la prestigieuse revue Nature, 79 chercheurs du réseau international Global Lake Ecological Observatory Network (GLEON), consacré aux environnements d'eau douce, ont publié une étude qui laisse sans voix : dans la quarantaine de lacs et réservoirs d'eau douce de la planète qu'ils ont analysés, la concentration en particules de plastique dépasse l'entendement…
Quels sont les 5 lacs les plus pollués ?
L'équipe de chercheurs a échantillonné les eaux de surface de 38 lacs et réservoirs d'eau douce, répartis sur toute la planète selon des critères géographiques et relatifs aux eaux stagnantes. Le résultat est sans appel : on retrouve des micro-plastiques dans tous les lacs étudiés, pas un seul n'est vierge de déchets plastiques ! Dans certains d'entre eux, la concentration en plastique dépasse même celle du célèbre "continent de plastique", dans le Nord de l'océan Pacifique.
De quoi parle-t-on quand on évoque les "micro-plastiques" ? Il s'agit en fait des particules issues de la très lente dégradation des déchets plastiques visibles à l'œil nu (bouteilles, sachets, etc.). Le tout forme une sorte de "soupe de plastique", des eaux très chargées en particules.
Cette étude permet, dans la liste des étendues d'eau étudiées, de déterminer quels sont les 5 lacs les plus pollués par le plastique dans le monde : il s'agit du Lac de Lugano (à la frontière italo-suisse), puis du Lac Majeur (toujours à cette même frontière), du Lac Tahoe (aux Etats-Unis), du Grand Stechlinsee (en Allemagne), et enfin du Lac Mogan (en Turquie). A l'inverse, le lac le moins pollué dans cette étude est le Lac Avery (aux Etats-Unis), suivi du Lac Erken (en Suède), du Lac Wdzydze (en Pologne), du Lac du Bourget (en France) et du Lac Clinton (aux Etats-Unis).
L'influence humaine, encore...
Pourquoi ces résultats ? "Plus il y a d'humains, plus il y a de plastique", selon Ted Harris, l'un des auteurs de l'étude. Le plus souvent, une densité de population élevée va entraîner une hausse de la concentration en micro-plastiques. Une pollution dont l'une des sources vient notamment de la baignade : aller dans l'eau avec des vêtements contenant des fibres micro-plastiques entraîne inévitablement une dissémination de ces particules.
L'étude précise aussi qu'en sus des lacs situés dans des zones urbaines très peuplées, les plus sensibles à la pollution sont aussi ceux connaissant un faible brassage et un faible renouvellement de l'eau. Passer ses vacances au bord d'un lac, certes magnifique, n'est donc pas sans risque pour l'environnement...