Information de dernière minute : 2024 sera bien la première année à dépasser le seuil des +1.5°C de réchauffement !
Selon Copernicus, l'année 2024 devrait être la plus chaude jamais enregistrée mais également la première à dépasser le seuil de +1.5°C de réchauffement par rapport à 'ère préindustrielle.
Il est maintenant quasiment certain, excepté le scénario improbable d'un mois de décembre exceptionnellement froid sur la planète, que l'année 2024 deviendra la plus chaude jamais enregistrée et que celle-ci sera la première année civile au-dessus du seuil de +1,5°C de réchauffement.
L'année la plus chaude depuis le début des relevés
Le mois de novembre 2024 se termine à la seconde place du classement des mois de novembre les plus chauds jamais enregistrés à l'échelle de la planète avec une anomalie de +1,62°C par rapport à la moyenne 1850-1900, juste derrière le mois de novembre 2023 qui avait quant à lui présenté une anomalie record de +1,75°C par rapport à l'ère préindustrielle.
Ce mois de novembre confirme donc avec quasi-certitude que 2024 détrônera 2023 comme l'année la plus chaude jamais mesurée sur Terre, d'après un communiqué publié ce lundi 9 décembre par l'observatoire européen Copernicus. En effet, celui-ci rapporte que la moyenne des températures relevée depuis janvier fait état d'une anomalie de +0,14°C par rapport à la même période l'année dernière.
Ainsi, l'année 2024 devrait donc encore « améliorer » le précédent record de température moyenne globale de 14,98°C établi en 2023. Rappelons par ailleurs que l'année 2023 s'était montrée déjà exceptionnelle en terme de température moyenne globale, battant largement le précédent record de l'année la plus chaude jamais mesurée sur Terre, à savoir l'année 2016 et ses 14,81°C de moyenne.
La première année civile au-dessus du seuil de +1,5°C
Outre ce record de température moyenne globale, il est également important de noter que 2024 sera également la première année civile dépassant le seuil symbolique de réchauffement global de +1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle. Novembre 2024, avec ses +1,62°C d'anomalie, fut en effet le 16ème sur les 17 derniers mois à enregistrer une anomalie supérieure à 1,5°C par rapport à la période 1850-1900 selon les données ERA5 de Copernicus.
De ce fait, il est certain que cette barre symbolique, correspondant à la limite la plus ambitieuse de l'accord de Paris de 2015, visant à contenir le réchauffement en dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C, sera dépassée pour cette année 2024.
Néanmoins, cela ne voudra pas dire que cet objectif est à présent inatteignable. En effet, l'accord de Paris fait référence à des tendances sur le long terme : la moyenne de réchauffement doit en effet être supérieure à 1,5°C durant au moins 20 ans pour considérer la limite franchie, ce qui n'est heureusement pas encore le cas.
En prenant en compte ce critère, le climat est réchauffé d'environ +1,3°C par rapport à l'ère préindustrielle sur les 20 dernières années, ce qui reste particulièrement proche de ce fameux seuil symbolique. Selon le GIEC, la barre des 1,5°C de réchauffement sera néanmoins très probablement atteinte entre 2030 et 2035, et ce quelle que soit l'évolution des émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines années.
Référence de l'article :
Crise climatique : l'année 2024 assurée d'être la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, et la première à franchir le plafond de +1,5°C, Franceinfo et AFP, 9 décembre 2024