6ème extinction de masse ? 28% des espèces animales menacé !
La liste rouge des espèces animales en danger de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a été mise à jour. Parmi les espèces les plus menacées : le dragon de Komodo et des espèces de raies et requins. En cause ? Le réchauffement climatique et la surpêche.
À l'occasion du congrès mondial de la nature de l'UICN qui se tenait début septembre à Marseille, l'organisation a partagé la mise à jour de la liste rouge des espèces animales en danger. Il en ressort que sur les 138 374 espèces étudiées, 38 543 - soit 28% - d'entre elles sont menacées, et parmi elles 15 000 sont classées "en danger" et 8 400 sont "en danger critique d'extinction". Les spécialistes et scientifiques alertent sur l'effondrement de la biodiversité, parlant même d'une "sixième extinction de masse". Qu'en est-il vraiment ?
Réchauffement climatique et activités humaines :
Parmi les espèces les plus menacées on retrouve le dragon de Komodo. Le plus grand lézard du monde - jusqu'à trois mètres de long pour 90 kilos - est passé du statut de "vulnérable" à "en danger" à cause de la perte de son habitat réduit par le réchauffement climatique et l'augmentation du niveau de la mer : "La hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire leur habitat d'au moins 30% dans les 45 prochaines années" précise l'UICN.
Autres victimes de l'activité humaine et plus précisément de la surpêche : les raies et les requins. 37% des 1 200 espèces étudiées sont maintenant classé "en danger". Parmi toutes ces espèces en danger, toutes font face à la surpêche, 31% d'entre elles subissent la dégradation voire la perte de leur habitat et 10% subissent les effets du dérèglement climatique : "Bien trop de requins et de raies sont tués et les mesures contre la surpêche sont terriblement inadéquates" explique Nick Dulvy, auteur d'une étude sur laquelle est basée cette mise à jour.
Une mise à jour aussi accompagnée de bonnes nouvelles :
Cette réévalution a permis à l'UICN de vérifier si les efforts de protection de certaines espèces étaient efficaces. Et en ce qui concerne la situation des sept espèces de thon les plus pêchées commercialement, quatre d'entre elles sont "en récupération" : le thon rouge de l'Atlantique, le thon rouge du Sud, le thon blanc et le thon albacore. L'organisation a félicité ces progrès résultats de la mise en place de la pêche durable et de la lutte contre la pêche illégale.
Toujours dans les océans, le rorqual commun est passé du statut "en danger" à celui des espèces "vulnérables" depuis 2018 puisque la population a doublé depuis 1970. Autre bonne nouvelle : la population de bisons a augmenté en Europe. D'après les estimations, on comptait 1 800 individus en 2003 contre 6 200 en 2019 ! On compte aussi de nettes améliorations pour des dizaines d'espèces d'oiseaux.