3 ans ! C'est le temps qu'il nous reste pour garder la planète vivable

Selon le dernier rapport du GIEC, l'humanité n'a plus que 3 ans pour agir et limiter le réchauffement climatique. Réduire nos émissions de gaz à effet de serre avant 2025 nous permettrait de conserver une planète "vivable".

GIEC 3 ans planète vivable
Selon le dernier rapport du GIEC, l'humanité ne dispose plus que de 3 ans pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre et garder une planète vivable pour tous.


Le dernier rapport du GIEC avertit - une fois de plus ! - que sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" de nos émissions de CO2 dans tous les secteurs, nous ne pourrons pas limiter le réchauffement climatique à +1,5°C, ni même à +2°C.

Il nous reste 3 ans pour garder notre planète "vivable". Ce qui signifie que si rien n'est fait, d'ici 3 ans, certains habitants voire populations toutes entières devront commencer à se battre pour avoir accès à des resources...

Beaucoup de promesses mais peu d'action. C'est ce qui nous conduit vers un réchauffement climatique catastrophique de +3°C. De nombreux états se sont pourtant engagés lors de l'Accord de Paris.

"Certains gouvernements et responsables d'entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent", comme l'a expliqué très franchement Antonia Guterres, secrétaire général de l'ONU.

Pour l'instant, le réchauffement climatique actuel est évalué à +1,09°C. Nos émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité humaine, ainsi que la combustion d'énergies fossiles n'ont pas baissé. Elles augmentent, même si on note un ralentissement passant de +2,3% à +1,3% par an.

Les experts climatiques de l'ONU estiment que les conditions politiques actuelles nous conduisent vers un réchauffement de +3,2°C d'ici la fin du siècle ! Et tout de même +2,8°C si les gouvernements respectent leurs engagements pris lors de la conférence climat de l'ONU COP26 qui s'était tenue l'année dernière.

Nos émissions de CO2 sont au plus haut depuis 2010. Le rapport indique que les émissions de gaz à effet de serre (CO2 industriels et issus des énergies fossiles, le méthane, le protoxyde d'azote et les gaz fluorés) ont atteint des niveaux jamais enregistrés entre 2010 et 2019.

Les émissions totales de dioxyde de carbone issues des activités humaines étaient de 59 gigatonnes en 2019, soit 12% de plus qu'en 2010 voire 54% de plus en comparant à l'année 1990.

Pour ne pas dépasser les +1,5°C, il faudrait impérativement diminuer d'utiliser des énergies fossiles d'ici 2050, en réduisant de 60 à 70% l'usage du pétrole et du gaz et en privilégiant des sources partiellement voire totalement propres.

Car les scénarios imaginés et examinés par le GIEC montrent qu'en limitant la hausse des températures à +1,5°C et +2°C, nos émissions plafonneraient d'ici 2025 avant de chuter de 43% en 2030.

"C'est maintenant ou jamais si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Sans des réductions d'émissions immédiates et importantes dans tous les secteurs, ce sera impossible", s'est exprimé Jim Skea, co-auteur du dernier rapport du GIEC.

Alors pour inverser la tendance, il faut agir sans plus tarder : "Cela ne signifie pas que nous avons encore trois ans pour agir et qu'ensuite ce sera la catastrophe. Cela signifie qu'il faut des actions maintenant", selon le climatologue Christophe Cassou.

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