La pollution de l'air a tué 81 millions de personnes en 2021 !

Devant le tabac et la mauvaise alimentation, la pollution atmosphérique aux particules fines est le 2ème facteur de risque de décès dans le monde...

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La pollution de l'air, principalement aux particules fines, serait le 2ème facteur de risque de décès dans le monde, après le tabac et la mauvaise alimentation.

La 5ème édition du rapport "State of Global Air" (SoGA) fait peur à lire. Ce mercredi 19 juin, les instituts de recherche américains Health Effects Institute (HEI) et Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) en collaboration avec l’Unicef ont rédigé un rapport expliquant que la pollution de l'air était la 2ème cause de mortalité dans le monde.

Le premier facteur de risque de décès reste l'hypertension artérielle. Maintenant, la mauvaise qualité de l'air (intérieure et extérieure) dépasse le tabac et la mauvaise alimentation en tant que cause de décès. Elle serait responsable de 8,1 millions de mort dans le monde en 2021. 90% de ces décès sont dus aux particules fines.

Chez les enfants de moins de 5 ans, c'est également la 2ème cause de décès après la malnutrition. La pollution de l'air aurait fait 700 000 enfants victimes de moins de 5 ans. Dont 500 000 seraient dus à l’altération de l’air domestique due à la cuisson avec des combustibles polluants dans enfants vivants principalement sur les continents africain et asiatique.

En 2019, date de la dernière estimation : la pollution atmosphérique était responsable de 6,7 millions de morts dans le monde selon la base de données du "Global Burden of Disease". Il s'agit d'un programme international de recherche en épidémiologie réalisé dans 204 pays et géré par l'IHME. Au total, ce sont plus de 10 000 chercheurs qui participent à l'élaboration de ce programme.

L'étude révèle que sur les 8,1 millions de décès, 7,8 millions d'entre eux (soit plus de 90% !) sont causés par la pollution atmosphériques aux particules fines. Les PM2.5 sont des particules fines dont le diamètres est inférieur à 2,5 micromètres. Elles sont "si petites qu’elles restent dans les poumons et peuvent pénétrer dans la circulation sanguine". Ces PM2.5 sont partout autour de nous.

On peut les respirer principalement à cause des combustibles fossiles, du rejet lié au transports, à l'habitat, aux activités industrielles, et également aux feux de forêt. "Pratiquement, tous les habitants de la planète respirent chaque jour des niveaux de pollution atmosphérique nocifs. […] Ce qui pèse lourdement sur les systèmes de santé, les économies et les sociétés", écrivent les auteurs.

En plus d'être nocives pour la santé car elles accroissent "les risques de maladies invalidantes pour des millions de personnes", les PM2.5 "contribuent aux gaz à effet de serre qui réchauffement la planète". Selon le rapport, d'autres polluants sont responsables de plusieurs milliers de morts. Comme l'ozone dont l'exposition prolongée a provoqué le décès de 490 000 personnes en 2021.

Parmi ces derniers, 14 000 victimes sont mortes en raison de maladies pulmonaires obstructives chroniques. L'ozone est un polluant formé à partir du dioxyde d'azote (NO2) que l'on retrouve principalement dans... les gaz d'échappements des véhicules !

"Les zones urbaines densément peuplées, en particulier dans les pays à revenu élevé, enregistrent souvent les niveaux les plus élevés d’exposition au dioxyde d’azote", rapportent les chercheurs. Et malheureusement, cela ne risque pas de s'améliorer si nous ne faisons rien pour limiter le réchauffement climatique dans les années à venir.

"Alors que la planète continue de se réchauffer sous l’effet du changement climatique, les régions où les niveaux de NO2 sont élevés peuvent s’attendre à voir augmenter les niveaux d’ozone, ce qui entraînera des effets encore plus graves sur la santé."

Sources : Libération

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